Ali Haroun fera connaître la teneur de sa rencontre avec Ahmed Ouyahia dans la presse de ce samedi
L’ancien membre du Haut Comité d’Etat (HCE), Maître Ali Haroun, a refusé de commenter sa rencontre avec le directeur de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia, hier, après la rencontre que les deux hommes ont eue dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution. L’ancien ministre des Droits de l’Homme sous Sid-Ahmed Ghozali aurait souhaité qu’aucune déclaration ne fût faite au sortir de sa rencontre avec l’ancien chef du gouvernement. Des informations concordantes indiquent qu’Ali Haroun a remis un texte écrit à des quotidiens nationaux qui sera publié demain samedi. Nous ne connaissons pas le contenu de la tribune de Me Ali Haroun, mais il va de soi qu’elle devrait comporter ses propositions relatives à la révision de la Constitution, mais aussi ses positions par rapport à la situation générale du pays, notamment dans son volet politique. Me Ali Haroun ne s’est pas beaucoup exprimé sur le quatrième mandat de Bouteflika, mais il n’y a pas apporté sa caution, en tout cas, même s’il ne l’a jamais critiquée ouvertement. L’ancien membre du HCE est connu pour son opposition farouche à l’intégrisme islamiste, pour avoir participé activement au sursaut salvateur de janvier 1992 qui s’est soldé par l’arrêt du processus électoral et la dissolution du Front islamique du salut, le parti qui avait remporté les élections par la menace, le mensonge et la fraude. Il est fort probable qu’Ali Haroun ait émis ses réserves quant à l’invitation d’anciens dirigeants de ce parti dissous et de son bras armé, l’AIS, à ces consultations. Connu pour son franc-parler et son courage politique, Ali Haroun a dû dire ses vérités crues à Ahmed Ouyahia, d’où son choix de publier sa déclaration deux jours après son rendez-vous d’El-Mouradia. Avocat chevronné, Ali Haroun a dû préférer peser chacun de ses mots avant de rendre publique sa déclaration. Algeriepatriotique n’a pas été destinataire de ce document qui a été remis à trois ou quatre quotidiens. Attendons demain pour en connaître le contenu. Nous y reviendrons.
Karim Bouali