Abdelmalek Sellal réunit le conseil du gouvernement ce mardi
Le conseil du gouvernement se réunira, ce mardi, sous la présidence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en vue de rendre effectives un certain nombre de propositions de loi annoncées ces derniers mois. Il en sera ainsi du projet de loi portant création du fonds de pension pour les femmes divorcées ayant des enfants mineurs à charge et du projet de décret exécutif fixant les modalités et les conditions d’acquisition des logements promotionnels publics (LPP). Le dernier point permettra au gouvernement d’éclaircir une fois pour toutes les conditions d’obtention de ces logements destinés aux demandeurs appartenant à la classe moyenne. Des craintes sont exprimées depuis quelques mois par les souscripteurs qui remettent en question, notamment, les taux d’intérêt pratiqués par les banques. A ce propos, Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, a déclaré récemment avoir engagé des discussions avec son collègue du ministère des Finances pour une révision à la baisse du taux d'intérêt appliqué aux crédits bancaires contractés par les souscripteurs au programme du LPP. «Le nouveau taux ne sera pas commercial pur et dur, mais plutôt un taux adapté au niveau du revenu des souscripteurs», a-t-il souligné sur les ondes de la Radio nationale. Pour ce qui est du point relatif aux femmes divorcées, il est à rappeler qu’au mois de mars dernier, le ministre de la Justice, Tayeb Louh, avait installé une commission chargée de l'élaboration du projet de loi proposé par le président de la République le 8 mars 2014, appelant ses membres à œuvrer à l'élaboration de ce projet de loi dans un délai de 3 mois et permettre «au fonds, une fois créé, d'intervenir de manière flexible et urgente dans la prise en charge des femmes divorcées». Il avait, en outre, indiqué que «l'arsenal juridique relatif à cet aspect prévoit des dispositions juridiques coercitives contre les hommes qui refusent de verser la pension», mais que «cet arsenal est insuffisant pour garantir une prise en charge appropriée de cette catégorie de femme». Il ajoutera que «la réalité sur le terrain prouve que les femmes divorcées ayant des enfants mineurs à charge rencontrent de nombreuses difficultés, ce qui a engendré des situations difficiles aux conséquences sociales et psychologiques négatives non seulement sur la femme divorcée, mais aussi sur les enfants».
Meriem Sassi