Le chanteur chaâbi Abdelkader Bouhi n’est plus
La nouvelle est tombée telle la foudre en ce début de soirée du Mondial sur les fans de la chanson chaâbi béjaouie et la famille des artistes. Leur idole Abdelkader Bouhi, rénovateur de la chanson chaâbi d’expression kabyle, vient de tirer sa révérence des suites d’une longue maladie. Connu pour ses succès comme «Anda'lats ?» (Où est-elle ?) et «Avehri n-cetwa» (Le vent d’hiver), Abdelkader Bouhi a su allier plusieurs genres musicaux. En plus du chaâbi et du folklore kabyle, il s’est également inspiré du flamenco et de la musique moderne. Dans ses chansons, il a rendu les meilleurs hommages à la femme et à sa ville natale, dont il est devenu le porte-voix le plus populaire ces dix dernières années, avec sa chanson culte «Vgayet a tamurt-iw» (Béjaïa ô ma ville). Avec une dizaine d’albums à son actif, Abdelkader Bouhi n’a cependant pas eu tous les égards qu’il méritait, même si ses chansons sont toujours très demandées à la Chaîne II de la Radio nationale et à Radio Soummam. Abdelkader Bouhi était encore en mesure de produire davantage et peaufiner son art, mais la maladie l’a empêché de réaliser tous ses projets. Il nous quitte à l’âge de 58 ans. Adieu l’artiste !
R. Aït Ali