Les Verts se qualifient aux huitièmes de finale et affronteront l’Allemagne 32 ans après Gijon
Il était dit que le match allait être très difficile. Il était dit aussi que l'Algérie allait peut-être entrer dans l'Histoire. C'est désormais chose faite. La sélection algérienne a réussi à passer le cap russe. Retour sur un match pas comme les autres… Crispés, les Verts ne sont pas entrés dans le match comme il se devait. Evoluant avec, apparemment, la peur au ventre, les Algériens n'ont pas pu développer le jeu qui est le leur. De plus, le terrain glissant, qui plus est se trouvait dans un état à peine moyen, n'a pas arrangé les affaires des protégés de Vahid Halilhodzic qui ont un jeu technique, avec des passes courtes. Ceci n'est pas bien entendu une excuse, puisque les Russes ont évolué sur le même terrain, mais eux se contentaient de gérer leur avance par des contre-attaques sporadiques. D'ailleurs, il faudra seulement six minutes pour voir Kokorin ouvrir le score, lui qui se trouvait étrangement seul. Ni Halliche ni encore moins Belkalem n'ont pu le «museler». Les Verts, qui étaient, il faut le dire, loin de leur niveau comparé au match face à la Corée du Sud, ont tenté de revenir timidement dans le match. Feghouli essaie de se frayer un chemin en usant d'une belle combinaison avec Brahimi, mais la défense russe est une muraille ; impossible de la franchir. A la 27e minute, c'est une autre occasion qui est gâchée. Il y a beaucoup de précipitation, de déchets dans le jeu, de balles perdues. Ni le tir de Brahimi (34') ni la tête de Slimani (42') ne redonnent espoir aux Algériens, dont les supporters sont nombreux dans les tribunes. En seconde période, les Verts se réorganisent. Ils reprennent les choses en main. M'bolhi arrête plusieurs balles et redonne ainsi confiance à ses camarades. Les Algériens sont mieux organisés. Ils se créent plusieurs occasions. Ils sont aidés et soutenus par des milliers de supporters algériens sur les nerfs. Et c'est alors qu'arrive le moment tant attendu : la 60e minute. Brahimi exécute un coup franc, Slimani surgit, c'est l'égalisation. Et c'est l'euphorie. C'est un moment historique. A partir de cet instant, la seule tactique consiste à maintenir le score qui permet à l’Algérie d'affronter l'Allemagne le 30 juin prochain. Les guerriers du désert se battent sur le terrain jusqu'à l'ultime seconde. Ils auront mérité cette qualification historique qui est une première pour l'Algérie. Alors, cap sur les quarts de finale, sans complexe aucun.
De Curitiba, Sofiane G.