Une visite de l’ancien directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn suscite la polémique en Tunisie
Dans ses tentatives de revenir à la vie publique, l’ancien directeur déchu du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a choisi de passer par le Maroc et la Tunisie, en estimant que dans ces deux pays du Maghreb, il serait plus libre de ses mouvements. Aidé par des réseaux puissants, liés aux lobbies sionistes très présents dans les deux pays voisins, celui qui a couvert son parti, le PS, et son pays de honte, à cause de ses scandales à répétition et que tout le monde croyait banni à jamais, n’a rien perdu de son allant ni du sens de la politique qui l’a amené au sommet, avant sa déchéance inattendue. DSK a ainsi trouvé le moyen de s’acheter une nouvelle virginité, en proposant ses services de conférencier et de conseiller. Sa nouvelle vocation qu’il préfère tester d’abord au Maroc et en Tunisie. Cette fonction lui permet à la fois de redorer son blason et de gagner de l’argent. Selon des sources médiatiques, DSK a déjà empoché 2,5 millions d’euros grâce à un contrat conclu au Maroc avec Casablanca Finance City. En Tunisie, où il fait actuellement escale, il est reçu par les plus hautes personnalités du pays, à commencer par le Premier ministre, Mehdi Jomaâ, et Béji Caïd Essebsi, leader du mouvement Nidaa Tounes et futur candidat à l’élection présidentielle. Ce dernier l’aurait même présenté, selon une dépêche de l’agence Tunis Afrique Presse (TAP), comme «une personnalité politique agissante en France et dans le monde». Mais ces connexions «suspectes» sont décriées par de larges secteurs de l’opinion publique. La presse s’interroge sur les dessous et, surtout, le prix de ce «concubinage» avec un homme «aussi dangereux». On parle de tractations menées par DSK pour le compte du groupe français Orange qui veut racheter l’opérateur mauritanien de télécommunications mobile, Mattel, filiale de Tunisie Télécom à hauteur de 51%. Il se trouve que Béji Caïd Essebsi était à la tête d’une délégation d’observateurs internationaux désignés pour surveiller la présidentielle mauritanienne – une parodie d’élection comme toutes celles qui ont lieu dans la région. Tout se monnaye et tout s’achète, y compris la virginité politique.
R. Mahmoudi