Adidas rafle 2 milliards d’euros, beIN monopolise les retansmissions : la Fifa corrompt le football
Il est bien connu que les grandes manifestations sportives mondiales constituent une des opportunités dont profitent les équipementiers sportifs et les chaînes de télévision, et le Mondial brésilien ne semble pas déroger à la règle. Tant s’en faut. L’évènement sportif le plus populaire dans le monde commence à tourner à l’arnaque pour les masses populaires dont la majorité ne peut se payer le luxe de regarder un match de football. C’est là la gageure qu’a réussi l’instance mondiale de football, la Fifa, qui a fait le choix de s’associer aux grandes chaînes de télévision et les grandes marques d’équipements sportifs, faisant, en fin de compte, d’un rendez-vous planétaire un spectacle réservé pour les riches. Et pour cause. L’argent coule à flots. Les sponsors sont là pour fournir les finances nécessaires et les équipementiers pour arracher le gros lot. L’un d’entre eux, l’Allemand Adidas, n’hésite d’ailleurs pas, à afficher la couleur à travers un bilan financier et des ventes de produits jamais égalés. Deux milliards d’euros de recettes dans le domaine du football en 2014, ce qui constitue un nouveau record en la matière, selon la société. Adidas, qui dit se positionner comme le premier fournisseur dans le football mondial, annonce aussi avoir vendu, à l’occasion du Mondial brésilien, plus de 14 millions de «Brazuca» (le ballon officiel de la Coupe du monde 2014). L’équipementier a également établi un record de vente de maillots en écoulant plus de huit millions d’unités, dont deux millions en Allemagne. Adidas, sponsor officiel, fournisseur et titulaire de licence de la Coupe du monde 2014, fournit, en sus du ballon officiel du tournoi, les équipements des responsables, des arbitres, des bénévoles et des ramasseurs de ballons. D’un autre côté, la Fifa en décidant d’octroyer les droits de transmission des matches de la Coupe du monde à des sociétés d’intermédiation, qui les revendent, à prix fort, aux chaînes de télévision, prive de spectacle ceux qui n’en ont pas les moyens.
Amine Sadek
