Le frère de Naguib Sawiris condamné par la justice égyptienne
L’homme d’affaires égyptien Nassef Sawiris, frère cadet de Naguib Sawiris, a été condamné par la justice égyptienne à trois ans de prison ferme et à une amende de 50 millions de livres. Le procès, passé en première instance, a été intenté par le fisc égyptien en raison du non-respect d’un accord de versement d’impôts dus à la vente d’Orascom ciment en 2007, rapporte l’agence Reuters. Orascom Construction, qu’il dirige, a fini par conclure un accord pour le règlement d’un litige fiscal sur la vente de sa filiale ciment. Un échéancier de paiement de 7,1 milliards de livres a été établi. Orascom Construction a ainsi versé deux chèques : le premier de 2,5 milliards de livres et le second d’une valeur de 900 millions de livres. Après le renversement du président Mohamed Morsi, Nassef Sawiris a rompu le contrat en refusant de verser le reste (3,7 milliards de livres). Le fisc égyptien a ainsi saisi la justice qui vient de lui donner raison. Orascom Construction a vendu sa filiale ciment au groupe français Lafarge pour un montant global de 12 milliards dollars. Une transaction qui a touché également ses cimenteries acquises au début des années 2000 en Algérie. Ce jugement intervient après que la justice égyptienne eut levé l’interdiction de sortie à Nassef Sawiris et à son fils Ansi. Le fisc égyptien fait payer à ce milliardaire, à travers la justice, son refus de payer l’impôt dans son pays. En Algérie, l’ancien directeur général de Djezzy, ancienne filiale d’Orascom Telecom Holding, l’Egyptien Tamer El-Mahdi, est toujours en fuite après sa condamnation par la justice algérienne à deux ans de prison ferme. Mais l’Algérie ne semble pas pressée de le faire arrêter par Interpol.
Sonia B.