Les bourreaux à l’œuvre
Par Kamel Moulfi – Les bourreaux israéliens de Sabra et Chatila affûtent, à nouveau, leurs couteaux pour commettre leurs crimes contre les Palestiniens, cette fois à Ghaza, que l’entité sioniste envisage d’envahir. Ils se savent protégés par l’impunité que leur assure la «communauté internationale». Celle-ci reste, comme d’habitude, sourde aux appels à intervenir pour rappeler à l’ordre les sionistes. Les dirigeants américains et plus largement les Occidentaux se contentent de conseiller à Israël la «retenue», dans un but plus médiatique que réellement orienté vers la neutralisation des tendances criminelles de Tel-Aviv. Par contre, les Palestiniens, eux, sont transformés, de victimes, en coupables d’avoir provoqué cette situation de tension… par des tirs de roquettes inopérants, leur seul effet étant de déclencher la trouille parmi la population israélienne, y compris à Tel-Aviv, mais c’est sans doute suffisant pour que l’entité sioniste se saisisse du prétexte et lance son agression contre Ghaza entraînant des dizaines de morts et blessés parmi les habitants. L’agression contre la population de Ghaza, déjà affaiblie par le blocus qui lui rend la vie très difficile, est facilitée par le surarmement d’Israël. Mais pour Israël, et pour son principal soutien, les Etats-Unis, la crainte est ailleurs et sur le long terme. Car, en fait, ce qui fait leur fait le plus peur, c’est le risque d'une nouvelle intifada dans Al-Qods occupé, en réaction à l’horrible assassinat de Mohamad Abou Hdeir, ce Palestinien de 16 ans, qui a été enlevé et brûlé vif dans la nuit du 1er au 2 juillet. Leur deuxième grande crainte est due au renforcement de la position interne des Palestiniens après l’accord conclu pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Les Palestiniens sont condamnés à agir dans l’union sans trop compter, comme par le passé, sur la solidarité et le soutien actif du monde arabe, dont une grande partie est plongée dans une situation chaotique – en Syrie, en Irak, en Libye, au Yémen et même au Soudan –, pendant que dans la région du Golfe, les Emirats sont sous la dépendance des Etats-Unis qui leur dictent leurs politiques étrangères. Seules l’Algérie et, à un degré moindre, l’Egypte sont en mesure de remplir ce devoir de solidarité.
K. M.
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