Nouveaux massacres à Ghaza : Israël punit-il les Palestiniens pour avoir brandi le drapeau algérien ?
L’Etat hébreu n’invente rien de nouveau. Sa technique est rodée. Tel-Aviv a attendu le déroulement du Mondial pour commettre ses massacres en Palestine, pendant que des milliards de téléspectateurs sont concentrés sur les matches de football. Il est tout de même suspect que les massacres que l’Etat sioniste d’Israël commet en ce moment-même et qu’il compte poursuivre dans les jours à venir – l'armée a mobilisé 40 000 réservistes – coïncide, encore une fois, avec cet événement sportif mondial. Alors que le douloureux souvenir du carnage de Sabra et Chatila, en juin 1982, est encore vivace, Israël remobilise ses troupes pour en commettre un nouveau à Ghaza, après celui de 2008 et 2009. Le monde assistait impuissant à l’assassinat d’enfants par dizaines, sans qu’aucune instance internationale ou puissance mondiale ne daignât venir à leur secours. Les raids menés par l’armée israélienne interviennent au lendemain du rapprochement entre le Fatah de Mahmoud Abbas et le Hamas d’Ismaïl Haniyeh ; un rapprochement qu’Israël et même les Etats-Unis voient d’un mauvais œil. Par ailleurs, la participation de l’Algérie à la Coupe du monde de football au Brésil a été marquée par une forte pensée des joueurs de la sélection algérienne et des supporters algériens pour leurs frères palestiniens. Ces derniers le leur ont rendu en brandissant le drapeau tricolore algérien dans les rues de Ghaza et en manifestant leur joie et leur soutien aux Verts. L’argument israélien pour justifier cette nouvelle agression est fondé sur les mêmes prétextes, à savoir les tirs de roquettes en direction des territoires israéliens limitrophes, bien que ces tirs aient été interceptés et n’aient causé aucun dégât, le bouclier anti-missiles israélien étant bien plus performant que les quelques armes classiques dont disposent le Jihad islamique. A ces tirs de roquettes inopérants, Israël répond par de nouveaux crimes de guerre contre des populations civiles qui, il y a quelques jours seulement, défilaient avec l’emblème du seul pays arabe encore stable et dont le peuple porte la cause palestinienne au plus profond de lui-même. Un geste que le sanguinaire Benyamin Netanyahou n’est pas près de pardonner.
Karim Bouali