Huit policiers blessés dans des affrontements à Ghardaïa

Une rumeur sur un nouvel assassinat d’un Mozabite a mis le feu aux poudres dans la vallée du M’zab, plus exactement dans les quartiers Souk Ahtab et Aïn Lebeau de Ghardaïa. Les échauffourées éclatées la matinée ont duré jusqu’au début de l’après-midi. Les forces antiémeutes, fortement déployées dans la ville, ont usé de bombes lacrymogènes et de grenades assourdissantes pour disperser les émeutiers. Huit policiers ont été blessés lors de ces affrontements, a indiqué la direction de la communication de la sûreté de wilaya. Du côté des manifestants, aucun bilan n’a été établi. La sûreté de wilaya assure cependant n’avoir opéré aucune arrestation. Les heurts ont gagné au milieu de la journée d’autres quartiers comme celui de Salim Ou Aïssa. Mais l’intervention musclée des éléments antiémeutes relevant de la Gendarmerie nationale a permis la dispersion des groupes de jeunes en colère. A ces heurts, s’ajoute la fermeture de nombreux magasins situés dans les quartiers chauds qui se transforment souvent en théâtre d’affrontements intercommunautaires. Ghardaïa a retrouvé un calme précaire une fois que la véritable version sur la mort, ce matin, d’un Mozabite a été connue. En effet, ce Mozabite âgé de 40 ans n’a pas été assassiné. Il est plutôt décédé dans un accident de la circulation. D’après des témoignages de certains habitants, ce soudeur de profession était à bord de sa moto quand il a dérapé en plein virage, percutant un camion en stationnement. Sans casque de sécurité, il a eu un traumatisme crânien auquel il n’a malheureusement pas survécu. Le corps de la victime est toujours au niveau du service de médecine légale de l’hôpital de Ghardaïa. Cette version a été corroborée par la police et le nouveau wali de Ghardaïa qui a tenu un point de presse après ce drame.
S. Baker