Un congrès international féminin pour une culture de paix en Algérie

Les villes d’Oran et Mostaganem accueilleront du 27 octobre au 2 novembre 2014 le congrès international féminin pour une culture de paix, «Parole aux femmes». Organisé par AISA, une ONG, et par la fondation Djanatu al-Arif, ce congrès a pour objectif d’amorcer une réflexion sur l’importance des femmes et du féminin dans la tradition musulmane afin d’engendrer «une mutation profonde de nos sociétés où les hommes et les femmes devraient être égaux et responsables», soulignent les organisateurs dans un communiqué parvenu à la rédaction. Pour le leader spirituel de la voie soufie Alawiyya, Cheikh Khaled Bentounes, cette rencontre se veut un pas de plus pour l’égalité des genres, une voie inéluctable pour construire une véritable culture de paix. «Ce congrès est essentiel. Tous les jours, nous sommes assaillis par des informations et des images de conflits, de violences et de misère, conséquences du comportement insensé d’êtres humains. Et pourtant le désir de paix n’a jamais été aussi grand. Le développement des technologies de l’information, conjugué à une mondialisation guidée par le profit, induit des changements rapides de nos sociétés qui bousculent et fragilisent un monde où le brassage d’idées fécond est inéluctable, un monde où le mélange de populations d’origine et de culture diverses est une réalité incontournable. Notre humanité doit réagir et s’orienter vers cette alternative qui s’offre à elle comme une opportunité : la société du «mieux vivre ensemble» avec toutes les valeurs que véhicule ce concept. C’est un nouvel enjeu dont l’ampleur va bien au-delà des frontières géographiques, culturelles, sociales et religieuses et qui passe impérativement par la culture de paix », affirme Cheikh Bentounes. Présente dans plusieurs pays du monde, AISA est une organisation spirituelle ayant le «statut consultatif spécial» auprès du Conseil économique et social (Ecosoc) de l’ONU. AISA contribue par les questions spirituelles et éthiques à la promotion et à la consolidation du «Vivre ensemble» entre les civilisations et les religions. Elle œuvre pour faciliter la compréhension des principes d‘égalité des genres, de non-discrimination, de progrès social et culturel de l’humanité, promouvoir une culture de paix et de lutte contre la pauvreté. Elle favorise la coopération culturelle, la fraternité et la compréhension réciproque des religions et spiritualités humaines. Elle veut faire obstacle au fondamentalisme, aux guerres religieuses afin de créer un monde plus juste et plus solidaire au service de l’humanité.
Meriem Sassi
 

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