Le mouvement associatif réclame des ponts aériens pour les émigrés
Devant les promesses finalement non tenues par les autorités de baisser les prix des billets durant la saison estivale au bénéfice de notre communauté à l’étranger, la Coordination des associations contre la cherté du transport vers l'Algérie vient de commettre un véritable réquisitoire contre le ministre des Transports, Amar Ghoul. La proposition faite récemment par ce dernier de mettre en place un pont aérien entre l’Algérie et le Brésil au cas où l'équipe algérienne viendrait à se qualifier en quart de finale de la Coupe du monde semble avoir irrité les membres de la Coordination qui se disent offusqués par une telle déclaration. Car pour elle, la sortie du ministre fait partie d’un plan plus large de récupération politique de la participation de l’équipe nationale au Mondial. «Après l’élimination précoce de l’EN, le réveil est amer pour tous les citoyens : les prix élevés, la spéculation, la pénurie de lait, la pénurie d'eau, la bureaucratie, la corruption, le népotisme, les pannes de courant, etc.», constate la Coordination qui dénonce, à l’occasion, les différents ponts aériens organisés par le passé par les autorités sur le dos du Trésor public. La Coordination rappelle, notamment, celui effectué vers Oum Dorman, au Soudan, en 2010, pour le match des barrages de la Coupe du monde en Afrique du Sud, mais aussi les voyages organisés, aux frais de l’Etat, vers les Lieux saints au bénéfice des artistes. Elle s’élève dans le même registre contre les voyages organisés régulièrement par l'ambassade d'Algérie en France. Celle-ci, selon la Coordination, a affrété, à plusieurs reprises, des avions pour transporter des membres de la communauté nationale à l’étranger vers Tindouf. «N'est-ce pas qu’il aurait été plus digne d'étendre ces ponts aériens au bénéfice des citoyens algériens vivant à l’étranger ? Parce que leurs salaires équivalent au prix du billet proposé par Air Algérie et les autres compagnies», explique la Coordination qui estime, enfin, que la concurrence entre ces compagnies est un «leurre».
Amine Sadek