Ghardaïa : le mouvement Barakat organise un sit-in pacifique samedi
Dans une déclaration parvenue à notre rédaction aujourd’hui lundi, le mouvement Barakat appelle à un sit-in «pacifique» le samedi 19 juillet à la Grande-Poste d’Alger pour «dénoncer», selon les signataires, «l’irresponsabilité et la passivité des pouvoirs publics face aux crimes abjects qui touchent notre population au M’zab» et qui tiennent «en otage toute une région sous le joug de la terreur banalisée et un laxisme inexplicable et volontaire». Pour le mouvement Barakat, le seul responsable de la dégradation de la situation sécuritaire à Ghardaïa est «le pouvoir». «Nous tenons le pouvoir pour unique responsable de la dégradation de la situation dans la région du M’zab. Nous ne devons pas permettre un autre printemps noir ; nous ne nous tairons pas devant l’incapacité du pouvoir qui se montre incapable de défendre les enfants de l’Algérie, l’intégrité de son territoire, ainsi que les vies et biens de l’ensemble des citoyens», écrit le mouvement. Et d’ajouter : «Barakat au laxisme, barakat à l'irresponsabilité et à l’instrumentalisation. Barakat au racisme officialisé et à la mort ordinaire. Nos concitoyens meurent de notre silence, de notre indifférence !» De ce fait, le mouvement «invite» les Algériens à réagir face à ce qui se passe dans la vallée du M’zab et à «exiger» par la force de la rue et de la contestation pacifique «l’arrêt des assassinats» devenus réguliers. Selon les signataires du mouvement, les événements tragiques qui secouent la vallée montrent «l’incompétence» de ce régime à gérer l’Algérie, en l’accusant de vouloir dresser les citoyens les uns contre les autres. «Nous devons faire barrage aux méthodes du système, notamment celles qui consistent à dresser et à stigmatiser machiavéliquement les citoyens d'un seul pays les uns contre les autres pour des desseins malsains et inavoués», reproche-t-il, notamment, devant les enjeux et les risques, ajoute-t-il qu’engendrerait une déstabilisation pareille sur l’avenir de la République.
Houneïda Acil
