Khadidja Benguenna exploite le martyre des Palestiniens pour régler ses comptes avec l’Egypte
La recrudescence du conflit israélo-palestinien, avec la reprise des attaques meurtrières de l’armée israélienne contre la population palestinienne dans la bande de Ghaza, est tombée à point pour la chaîne Al-Jazeera qui veut se refaire une virginité auprès des téléspectateurs arabes, de plus en plus nombreux à la bouder pour son parti pris flagrant en faveur des mouvements subversifs islamistes et à l’accuser notamment de servir l’agenda des capitales occidentales et aussi ceux de Tel-Aviv. C’est ainsi que sa direction a chargé des journalistes rompus à la propagande de couvrir les événements à Ghaza et d’occuper surtout les réseaux sociaux, en dehors de leurs heures de travail, pour une campagne dite de «sensibilisation» sur le drame humain que vit le peuple palestinien martyr. Ce recours massif aux médias alternatifs par des journalistes de télévision n’est-il pas une preuve de reconnaissance de l’inefficacité de cette chaîne d’information lancée à coup de centaines de millions de dollars ? A la pointe de cette opération de vernissage de l’émirat du Qatar, la journaliste algérienne Khadidja Benguenna qui s’est distinguée par un activisme à tous crins. Au-delà du discours démagogique et des jérémiades destinés à redorer le blason, Al-Jazeera confie à sa grande zélatrice une mission de propagande bien plus pernicieuse, qui consiste à essayer, jusqu’à s’époumoner, de discréditer l’armée égyptienne aux yeux de l’opinion arabe, pour venger les Frères musulmans, chassés par cette armée il y a un an. Le régime du Qatar n’a pas «digéré» l’éviction de leurs protégés et semble déterminé à les défendre jusqu’au bout et par tous les moyens. Sur sa page Facebook ou dans ses tweets, Benguenna ne fait que vilipender ceux qui, dans la presse arabe, «justifient l’agression israélienne». Elle écrit : «Certains journalistes et commentateurs, notamment en Egypte, sont allés jusqu’à demander l’intervention de l’armée égyptienne aux côtés d’Israël pour abattre le Hamas.» Il est clair que pour elle et ses bienfaiteurs, la cause palestinienne ne peut exister que sous instigation des islamistes. Dans un autre post, elle se félicite que cette agression «ait remis la cause palestinienne au-devant de la scène», après une longue période où les Arabes «étaient occupés par leurs problèmes internes». «Le véritable confit des Arabes, c’est avec Israël, et non pas entre eux-mêmes», se permet-elle de dire, feignant d’ignorer que ses parrains qataris, alliés des Occidentaux et d’Israël, ont été les premiers à tenter de pervertir et de détourner cette cause commune aux Arabes et à semer le chaos dans le monde arabe au profit de leurs protecteurs.
R. Mahmoudi