Nouria Benghabrit annonce une réforme du baccalauréat

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a affirmé que plusieurs options étaient sur la table concernant la réforme de l’examen du baccalauréat, et tout sera décidé lors de la Conférence nationale de l’éducation qui se déroulera le 22 juillet prochain à Alger. La réflexion à propos de la réforme de cet examen est donc enclenchée et plusieurs propositions ont été faites par les différents acteurs du secteur et les experts du ministère de l’Education nationale. D’après la ministre, si certains proposent l’instauration d’une session de rattrapage pour les candidats recalés, des spécialistes penchent pour l’élaboration d’une fiche de synthèse qui prendra en considération les moyennes obtenues durant la terminale et celle du bac. «Le débat reste ouvert à ce sujet», assure la ministre, qui était l’invitée du forum de Liberté mardi soir, devant une assistance nombreuse constituée de journalistes, mais aussi de cadres du secteur et des parents d’élèves. Dans le même registre, la ministre interrogée à propos de la fameuse question du «seuil» pour la révision du bac a considéré cette trouvaille comme «une aberration pédagogique à supprimer absolument». Mais en cas de mouvement de grève récurrent dans le secteur, que fera le ministère ? Mme Benghebrit compte beaucoup sur «le pacte de stabilité» avec les syndicats, puisqu’elle considère que «du moment que la majorité des revendications des travailleurs du secteur ont été satisfaites, il n’y aura pas de raison de prendre en otage les élèves». Interrogée sur les résultats de la réforme de l’Education nationale engagée depuis plusieurs années, Mme Benghabrit préfère ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. «Tout n’est pas mauvais dans cette réforme», tranche-t-elle, tout en reconnaissant «un déficit de communication», ce qui, d’après elle, «n’a pas toujours arrangé les choses». Cependant, indique-t-elle, si la politique de démocratisation de l’enseignement a apporté ses fruits, celle de l’arabisation est un échec, car menée de façon idéologique, et à outrance, et non de manière scientifique. «C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, les élèves ne maîtrisent ni l’arabe ni aucune autre langue», estime-t-elle, plaidant, à ce sujet, pour une meilleure maîtrise des langues étrangères.
Amine Sadek
 

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