Quand le pouvoir et le FLN deviennent les alliés du colonialisme
Pour le FLN qui a perdu la boussole de la Révolution, commémorer à Paris avec 79 autres nations le centenaire de la Première Guerre mondiale «participe du devoir de mémoire que notre pays assume d’abord envers lui-même». Le FLN a vite diffusé un communiqué de soutien parce que le feu vert de cette participation a été donné par Bouteflika. C’est simple que Saïdani et consort soutiennent et même désoriente le Front de libération nationale, qui devient le Front allié de la France. Saïdani devrait condamner cette France pour ses crimes contre l’humanité, dont la déportation arbitraire et injuste de centaines d’Algériens. Déportés à la Nouvelle-Calédonie, des pères de famille déracinés de leur terre, des fils d’Algérie qui servaient dans les rangs de la résistance de l’Emir Abdelkader déportés, et ce, sans que le FLN d’aujourd’hui ne s’en émeuve ! Pour le FLN, l’emblème national, premier symbole de la souveraineté nationale chèrement recouvrée, «a vocation à flotter partout où l’Algérie doit être présente et partout où les liens unissent notre pays, notre Etat, notre gouvernement, notre peuple aux autres nations». Avez-vous compris ce que voulait dire le FLN ? «Prendre part à Paris à une commémoration internationale du centenaire de la Grande Guerre est pour l’Algérie une façon de rappeler pudiquement, mais fièrement au monde, la contribution des Algériens à la libération de peuples d’Europe», a souligné, lundi, le Front de libération nationale (FLN) dans un communiqué. Prendre part à ce défilé du 14 juillet c’est devenir un allié du colonialisme contre la Révolution du 1er Novembre 1954. C’est trahir les chouhada les tuer une deuxième fois. Car la France doit payer pour ses crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, et présenter son pardon au peuple algérien , avant toute invitation à une parade militaire.
Mohamed Ibn Khaldoun