Ce que pense la presse française de la nomination de Gourcuff
La nomination de Christian Gourcuff à la tête de la sélection algérienne n’est pas passée inaperçue dans la presse française. Et pour cause. Le successeur de Vahid Halilhodzic est français. Certes, ces médias n’ont pas été prolifiques après la désignation de l’ancien entraîneur de Lorient (Ligue 1) pour driver les Verts, mais ils ont tous intégré quelques commentaires sur le sujet, tout en reprenant le communiqué officiel publié par la Fédération algérienne de football sur son site internet. Le nouveau sélectionneur, désigné samedi dernier lors de la réunion à Alger du bureau fédéral de la FAF, prendra ses fonctions le 1er août prochain. Il devra signer un contrat d'objectifs concernant les prochaines Coupes d'Afrique des nations, en 2015 au Maroc et 2017 en Libye, ainsi que le Mondial 2018 qui aura lieu en Russie. Le site Yahoo Sport tient, en effet, à mettre en exergue les conditions dans lesquelles Gourcuff prend les rênes de l’équipe d’Algérie, marquées par l’euphorie de la qualification au second tour du Mondial, une première dans l’histoire du football algérien. Pour le site, la pression est donc de mise sur le nouveau sélectionneur. «Moins exubérant que son prédécesseur, qui avait affirmé ne pas être un “mouton”, mais pas forcément moins rétif, l'ancien prof de maths breton entamera sa mission sous forte pression. Avec le défi de faire mieux qu’Halilhodzic qui a conduit les Verts à une qualification historique en 8es de finale du Mondial», écrit Yahoo Sport. Ce dernier précise que le successeur de Vahid, à Lorient depuis 2003, après avoir déjà été sur le banc des Merlus de 1982 à 1986 et de 1991 à 2001, «n'a pas remporté de trophée avec le club breton». Il met en avant, cependant, le fait que «les joueurs qu'il a fait éclore sont légion, de Ciani à Koscielny, en passant par Gameiro, Gignac ou Jallet, pour ne citer que les internationaux français». «Dans les travées du Moustoir, à Lorient, Christian Gourcuff a déjà cornaqué d'anciens internationaux algériens comme Rafik Saïfi et Yazid Mansouri», relève encore Yahoo Sport. Le quotidien Le Monde évoque, lui aussi, la «forte pression» qui pèse sur le nouveau sélectionneur des Verts. «Gourcuff s'est rendu au Mondial brésilien aux frais de la FAF, qui l'avait déjà invité au printemps à visiter les installations techniques de la sélection, près d'Alger (…). L’ancien prof de mathématiques breton entamera sa mission sous forte pression, avec le défi de faire mieux qu'Halilhodzic, qui a conduit les Verts à une qualification historique pour les huitièmes de finale du Mondial», écrit Le Monde. RFI préfère, elle, s’attarder sur la présence de Christian Gourcuff dans l’environnement de l’équipe nationale avant même sa nomination à ce poste. «Jamais entraîneur d’une sélection algérienne n’aura eu une si parfaite connaissance de son effectif avant d’être nommé officiellement. Christian Gourcuff était en effet pressenti pour diriger les Fennecs depuis plusieurs semaines déjà. Il a pu les suivre de près lors de leurs quatre matchs de Coupe du monde, la FAF l’ayant totalement pris en charge lors de son séjour au Brésil», note-t-on du côté de RFI. Pour le site spécialisé Footmercato, «c’est un beau challenge qui attend le natif d’Hanvec (Bretagne)». «Après un parcours historique lors de la Coupe du monde, Gourcuff doit désormais confirmer la belle progression du football algérien», espère Footmercato.
Amine Sadek