Un remaniement partiel du gouvernement serait imminent
Selon des sources bien informées, un remaniement partiel du gouvernement devrait être annoncé dans les prochains jours ou les prochaines heures. Cinq départements seraient concernés, à savoir notamment ceux des Sports, de la Communication, des Affaires religieuses et Wakfs et de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Ainsi, Mohamed Tahmi, Hamid Grine, Mohamed Aïssa et Mme Mounia Meslem devraient céder leur place. Il s’agit du premier remaniement de l’Exécutif depuis la formation du deuxième gouvernement Sellal, en mai dernier. Selon toute vraisemblance, les diverses polémiques qu’ont nourries les déclarations du ministre de la Communication et celui des Affaires religieuses n’auraient pas été appréciées. Le premier n’a pas cessé, depuis son investiture, de s’attaquer, à travers des déclarations jugées intempestives, à une partie de la presse nationale et à multiplier les mesures coercitives dans le cadre de son projet de «reconfiguration» de la scène médiatique. On lui prête notamment la volonté de réformer la gestion de la publicité institutionnelle distribuée via l’Anep, en décidant de revoir le mode de rétribution de cette manne publicitaire. D’ailleurs, Hamid Grine a été, selon notre source, prié de cesser ce type de déclarations et d’éviter l’escalade avec le monde de la presse. Le jeune ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa s’est, quant à lui, distingué par des prises de position iconoclastes au sujet de la liberté du culte en évoquant, pour la première fois, la possible réouverture des synagogues en Algérie. Ses multiples déclarations faisant l’apologie de la tolérance et de la modération ont même suscité l’admiration de nombreux observateurs à l’étranger, mais aussi la levée des boucliers dans les milieux salafistes qui ont déjà manifesté à Alger contre ce projet de réouverture des synagogues. Pour le cas des autres membres du gouvernement touchés par ce remaniement, il s’agirait vraisemblablement de décisions prises dans le cadre de l’élargissement de la participation politique, même si le bilan de certains de ces ministres, comme celle de la Solidarité nationale, est jugé plus que timoré. En effet, les scandales ayant entaché l’opération annuelle du couffin du Ramadhan à son lancement ne plaident pas pour son maintien.
R. Mahmoudi