Une ère nouvelle
Par Kamel Moulfi – La guerre déclenchée contre Ghaza par l’armée d’occupation sioniste a abouti à un résultat inattendu : le peuple palestinien s’est montré capable de faire de la reconquête de sa terre sa propre affaire et non plus celle du monde arabe, ni du reste du monde dont les dirigeants ont été impuissants à faire cesser les attaques contre les civils, enfants et femmes, pourtant très médiatisées et qui ne passent donc pas inaperçues, alors que se multiplient, un peu partout, les manifestations de colère et de condamnation de ce qui est qualifié unanimement de crimes de guerre qui vaudront à leurs auteurs, Netanyahu et ses complices en tête, un jugement exemplaire. Autre résultat encore plus surprenant : les Palestiniens de Ghaza, grâce à leur résistance et au moyen de roquettes inoffensives, dit-on, ont imposé à l’entité sioniste ce que l’on peut appeler, au moins, un mini-blocus – certes, sans comparaison encore avec celui de Ghaza – en paralysant le trafic aérien de l’aéroport international de Tel-Aviv. Quand on ajoute les pertes infligées à l’armée d’occupation, qui se comptent par dizaines pour le moment, on constate que l’évaluation de la guerre déclenchée contre Ghaza, sur ordre de Netanyahu et avec le soutien des dirigeants américains, fait ressortir de nombreux indices qui prouvent qu’une situation nouvelle a été créée dans ce conflit. Comme dans toute lutte de libération, les Palestiniens ont confirmé qu’ils sont prêts à faire les sacrifices exigés par la reconquête de leurs droits – le bilan, à Ghaza, a déjà dépassé les 700 morts et approche les 5 000 blessés, sans compter les destructions d’édifices – et ils ont démontré également qu’ils sont en mesure de faire payer à l’occupant le prix de son obstination à ne pas céder à leurs revendications légitimes. En fait, une ère inédite s’est ouverte dans le combat des Palestiniens contre l’occupation. Elle n’en est qu’à ses débuts. Les dirigeants sionistes regretteront d’avoir lancé leur troisième guerre contre Ghaza.
K. M.
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