Un membre d’Amnesty International démissionne et dénonce le penchant pro-intégriste de cette ONG
Dans une lettre adressée au directeur de la section francophone belge d’Amnesty International, Philippe Hensmans, un membre de l’organisation jette l’éponge face aux penchants pro-intégristes de l’ONG qui s’est fait une spécialité de défendre, entre autres extrémistes, les islamistes les plus virulents. L’Algérie en sait quelque chose. Dans les années 90, l’organisation, sous prétexte de défendre les droits de l’Homme, n’a pas cessé de jeter l’huile sur le feu, prenant fait et cause pour les terroristes islamistes au détriment de la population algérienne et aux dépens de l’Etat algérien menacé alors dans son existence. Intitulée «Pourquoi je quitte Amnesty International», la lettre de démission signée Bernard Swysen, rendue publique par la presse belge, dénonce «le tournant adopté par Amnesty». Le dernier cas en date, relate l’auteur de la lettre, a trait au fait qu’Amnesty «considère qu’interdire le voile intégral est une entrave à la liberté». Pour lui, cette position de l’ONG est «la dérive de trop» Il estime que «les entraves à la liberté» dénoncées par Amnesty sont plutôt «les pressions de plus en plus manifestes sur les femmes». «A ce titre, je ne puis plus soutenir le point de vue d’Amnesty», explique Bernard Swysen qui considère qu’Amnesty «s’est détournée de son idéal original» et qu’il ne peut, dès lors, rester parrain de cette ONG. Les positions extrémistes d’Amnesty, telles que dénoncées dans cette lettre, rappellent aux Algériens les moments difficiles de la décennie noire pendant laquelle cette ONG faisait fi des souffrances de la population algérienne et de la tragédie dans laquelle elle vivait à cause des exactions islamistes et des crimes commis au nom de l’islam, préférant se demander «qui tue qui». Même après l’adoption de la loi sur la réconciliation nationale, Amnesty a continué sur sa lancée, estimant que la «population algérienne a vécu dans une terreur sanglante exercée par les groupes islamistes armés, les services de sécurité et les groupes de légitime défense armés par l’Etat». «Au nom de la réconciliation nationale, l’amnésie est devenue religion d’Etat», soulignait alors l’ONG qui a toujours défendu les groupes terroristes dans leur volonté d’anéantir la nation algérienne.
Meriem Sassi