Avion de Swiftair : 17 «écarts» recensés par les contrôleurs français
L’avion espagnol affrété par Air Algérie, qui s’est crashé jeudi dernier dans le Nord-Mali, n’était finalement pas au top sur le plan à la fois technique et réglementaire, contrairement à ce qui a été dit jusque-là. En effet, les contrôleurs de l’entreprise publique française Verital ont relevé «17 écarts» par rapport aux normes de navigation européennes et internationales. Par «écart», les contrôleurs désignent des petits soucis qui ne remettent pas totalement la fiabilité de l’avion en matière de navigation mais qui doivent être tout de même réglés pour un maximum de sécurité. Parmi ces «écarts», qui figurent dans le rapport de contrôle dont Algeriepatriotique détient une copie, il y a, entre autres, un problème sur l’équivalent d’une plaquette de frein, déjà souligné par les experts. Mais pas uniquement cela. Il y aussi des petits soucis comme des sièges mal fixés, l’inaccessibilité du manuel pour les membres de l’équipe de navigation, problème de poids et défaut d’équilibre, les statuts non mis à jour… S’il est vrai que l’avion n’avait pas de gros problèmes mécaniques et électroniques, la présence de plusieurs petits défaillances et manquements à la réglementation renseignent sur le sérieux de la compagnie espagnole Swiftair qui a enregistré par le passé plusieurs incidents et des accidents. Ces faits donnent du crédit aux propos d’un pilote de la compagnie qui a dénoncé une surcharge de travail et le recours à des stagiaires. Air Algérie devra se renseigner bien sur les compagnies avant de conclure le moindre accord de sous-traitance ou d’affrètement car il peut y avoir arnaque sur la marchandise.
S. Baker