Indice de développement humain : l’Algérie à la 93e place
Le rapport sur le développement humain 2014, élaboré par l’agence des Nations unies pour le développement (Pnud) classe l’Algérie à la 93e place dans la catégorie de pays à indice de développement humain élevé, sur un total de 187 pays étudiés. Notre pays obtient un indice (IDH) évalué à 0,717 dans le cadre d’une évaluation chiffrée comprise entre 0 et 1. Les pays qui se rapprochent le plus du chiffre 1 sont ceux dont l’indice de développement humain est le plus élevé. L’indice basé sur des critères liés à l’espérance de vie à la naissance, la durée moyenne de scolarisation, la durée attendue de scolarisation et le revenu national brut (RNB) par habitant, permet de classer les pays en quatre catégories. Celles-ci portent les intitulés d’indice très élevé, indice élevé comme dans le cas de l’Algérie, puis indice moyen et, enfin, indice faible. Dans la région du Maghreb, la Tunisie devance l’Algérie avec un indice de développement humain qui la place à la 90e place, alors que le Maroc est très loin derrière au 129e rang mondial. La Norvège arrive encore une fois à la tête des pays évalués par le classement du Pnud, suivi par l’Australie et la Suisse, alors qu’en bas du classement, c’est le Niger qui clôture la liste des pays en arrivant à la 187e place. Le rapport préparé annuellement par le Pnud depuis 1990, tend à «pérenniser le progrès humain et à réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience.» Le Rapport de cette année montre, selon le Pnud, que «les tendances générales à l'échelle mondiale sont positives et que les progrès se poursuivent. Cependant, des vies sont sacrifiées et des moyens d'existence et de développement sont sapés par les catastrophes naturelles ou causées par l'homme et par les crises.» Les rédacteurs du rapport signalent que «les avantages de la mondialisation sont nombreux, mais elle a également donné lieu à de nouvelles inquiétudes, lesquelles se manifestent parfois sous la forme de réactions locales aux retombées d'événements éloignés.» Le rapport émet un certain nombre de recommandations et appelle de ses vœux un accès universel à des services sociaux de base, en particulier dans les domaines de la santé et de l'éducation, une protection sociale plus forte, incluant assurance chômage et retraites, et un engagement en faveur du plein emploi, reconnaissant que la valeur de l'emploi dépasse largement le revenu qu'il génère. Par ailleurs, il examine l'importance de pouvoir compter sur des institutions responsables et justes, et sur une cohésion sociale accrue permettant de renforcer la résilience au niveau communautaire et de réduire les possibilités d'éclatement des conflits. Le Pnud constate, enfin, qu’au niveau mondial, les risques s'étendent au-delà des frontières et exigent une action collective, et en appelle à des engagements mondiaux et à une meilleure gouvernance internationale. «Ces recommandations sont importantes et opportunes, alors que les Etats membres des Nations unies s'apprêtent à conclure les négociations relatives au programme de développement pour l'après-2015», note le Pnud dans son rapport.
Meriem Sassi