Ghardaïa : les affrontements reprennent à Berriane
Après une brève accalmie, la ville de Berriane a renoué aujourd’hui, au milieu de la journée, avec de violents affrontements entre groupes de jeunes, a-t-on appris d’une source locale. Les antagonistes se sont échangé des tirs de pierres et de projectiles pendant plus d’une heure, provoquant ainsi la fermeture de la route nationale n°1, qui relie le nord au sud du pays, à la circulation, pénalisant de nombreux voyageurs, a ajouté la même source. Plusieurs actes de vandalisme et de destruction du mobilier urbain et de trottoirs ont été enregistrés dans la localité qui offre aux visiteurs une image de désolation. L’important déploiement des forces combinées de la police et de la gendarmerie a évité le pire pour cette ville, qui ne s’est pas encore remise des violentes échauffourées de la nuit de mardi qui ont fait 44 blessés. Cette situation qui frôle le chaos a amené les forces de sécurité, renforcées par des renforts des wilayas limitrophes, à intervenir en usant de bombes lacrymogènes pour séparer les antagonistes et rétablir l'ordre dans la localité qui retrouve un calme précaire dans l’après-midi. 18 personnes présumées impliquées dans ces échauffourées ont été interpellées et seront présentées incessamment devant les instances judiciaires, a indiqué aujourd’hui le wali de Ghardaïa, Abdelhakim Chater, qui appelle la population à la vigilance et à faire preuve de retenue en ne répondant pas aux provocations. Intervenant devant les notables et les représentants de la société civile de Ghardaïa, le wali a assuré que «l'Etat appliquera la loi contre les fauteurs de troubles et ceux qui tentent de mettre en péril la cohésion sociale de la région».
S. Baker