L’étrange similitude entre le sigle de la Ligue de défense juive et une ONG ayant ses relais en Algérie
Le fameux poing fermé exhibé lors des manifestations dans plusieurs pays arabes, dont l’Algérie, se retrouve étrangement sur les banderoles et les T-shirts des membres de la Ligue de défense juive (LDJ), qui s’est distinguée ces derniers jours en France par des actes de violence contre les manifestants pro-palestiniens. Des organisations arboraient ce sigle peint aux couleurs algériennes (vert, blanc et rouge) au moment du déclenchement de ce que les médias étrangers avaient appelé le «printemps arabe» et qui avait failli atteindre l’Algérie au début de l’année 2011. A l’époque, une série de soulèvements avaient marqué plusieurs pays arabes et conduit à la chute de dirigeants qui régnaient sans partage depuis quarante ans, pour certains. La revendication des peuples arabes pouvait sembler légitime, mais les interférences et la récupération de la colère de la rue par des organisations occultes et des officines étrangères avaient laissé planer le doute sur les véritables instigateurs de ce que certains qualifiaient de «révolution». Algeriepatriotique avait fait état de l’existence d’une organisation basée dans les Balkans et créée par les services secrets américains, dénommée Canvas (Otpor en serbe), et dont l’objectif est de renverser les régimes en place dans les pays arabes – en épargnant les monarchies du Golfe – et ceux d’Amérique latine, notamment le Venezuela, ennemi juré des Etats-Unis. L’Algérie a connu une sérieuse tentative de déstabilisation similaire, mais de nombreux facteurs ont évité au pays de sombrer dans la violence, grâce à la prise de conscience de la population qui a vécu l’amère expérience de dix années de terrorisme. La situation chaotique qui prévaut en Libye actuellement a fini par donner raison aux Algériens qui réclament un changement dans le calme, ce dont le régime actuel a profité, du reste, pour se maintenir au pouvoir malgré un taux d’abstention record lors des dernières élections. La similitude entre le sigle de la Ligue de défense juive et celui de cette organisation confirme, en tout cas, que des milieux cryptiques tirent les ficelles et que ces milieux sont intimement liés à l’organisation sioniste mondiale qui aura, ainsi, réussi à fragiliser les Etats arabes qui retardaient la concrétisation de ses desseins au Proche-Orient. L’agression israélienne contre Ghaza a été facilitée, entre autres, par la situation de guerre civile en Syrie et en Libye, dont le leader assassiné, Mouammar Kadhafi, était foncièrement opposé à l’Etat hébreu. De jeunes militants en herbe, issus de plusieurs pays du tiers-monde, sont approchés par des organisations non gouvernementales qui y activent sous des couvertures diverses. Ces organisations sont présentes en force en Algérie où elles continuent de mener leurs actions séditieuses en toute impunité, alors que la France, qui se proclame chantre de la démocratie, s’apprête à dissoudre la Ligue de défense juive, sans complexe, car il y va de sa sécurité intérieure.
M. Aït Amara