Après la dernière secousse : les spécialistes craignent de nouveaux séismes de forte magnitude
La terre va encore bouger. Les spécialistes craignent une intensification dans les mois à venir de l’activité sismique au nord du pays. «Depuis le séisme de Boumerdès en 2003, on a constaté une accalmie, mais on a l'impression que depuis quelques mois, il y a une recrudescence de l'activité sismique en Algérie et dans le monde», a indiqué aujourd’hui Loth Bonatiro au forum hebdomadaire du quotidien DK News. Selon cet expert en sismologie, les avancées scientifiques et technologiques permettent de «prévoir la survenue des séismes avec un grand pourcentage de probabilités». Il rappelle dans ce sillage que le nord du pays est exposé à une forte activité sismique et qu’Alger est située sur une grande faille qui pourrait provoquer un séisme de forte magnitude tel que celui enregistré à Boumerdès en 2003. Evoquant la dernière secousse tellurique de magnitude 5,6 degrés sur l'échelle ouverte de Richter qui a eu lieu vendredi dans la capitale, Bonatiro insiste sur le respect des normes parasismiques dans la construction. Car c’est la seule manière de parer aux éventuels risques engendrés par les séismes. Bonatiro déplore dans ce sillage le fait que le CRAAG, doté d’importants moyens satellitaires, «n'ait pas réalisé les avancées escomptées, notamment en matière de localisation instantanée de l'épicentre et de la magnitude du séisme». Un problème beaucoup plus d’ordre humain que matériel, précise-t-il. La localisation rapide de l’épicentre est capitale comme information pour les différents services, notamment la Protection civile afin de sauver des vies humaines.
S. Baker
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