Signe de la débâcle
Par Kamel Moulfi – Si l’on en croit les agences de presse, Ban Ki-moon et, paraît-il, Obama n’ont pas attendu d’être fixés avec la plus grande précision et la plus grande rigueur exigées à leur niveau sur le sort d’un soldat israélien, et ont cru, l’un allègrement et l’autre, certes, avec un léger doute, la version donnée par l’armée sioniste qui a parlé de son «enlèvement». Notons, au passage, ce glissement sémantique grossier, découlant d’un mode opératoire mis en œuvre par les agresseurs sionistes et leurs alliés, pour les besoins de la désinformation et de la propagande, et qui traduit au fond le mépris des Israéliens et de l'Occident envers les Arabes en général et les Palestiniens en particulier : l'Occident parle de «l'enlèvement» d'un soldat israélien (pour faire croire qu'en face Israël frappe des terroristes), alors qu'en situation de conflit armé, on devrait parler de «prisonnier de guerre». Enlevé, capturé ou disparu, l’armée sioniste a fini par annoncer qu’il était mort, «au combat», selon la thèse qu’elle a livrée aux médias, en fait, dans la guerre déclenchée contre la population de Ghaza. Mais qu’à cela ne tienne ! Ban Ki-moon avait déjà demandé sa «libération immédiate» et un proche d’Obama en avait fait sa «principale préoccupation du moment». En face, des enfants peuvent mourir dans des écoles tenues par l’ONU, pour les Occidentaux, encore et toujours, un Israélien vaut mille Palestiniens ! Il est vrai que, sans atteindre ce rapport, les données démographiques font pencher le nombre du côté palestinien, et les tentatives de génocide, menées par l’armée sioniste, n’y peuvent rien. Mais c’est surtout dans l’engagement et la motivation que les Palestiniens ont montré qu’ils sont plus forts, à travers tout ce que l’on a appris sur leur aptitude à la résistance malgré la dure épreuve qu’ils traversent à Ghaza. C’est cela qui a mis en échec l’aventure lancée par Netanyahu avec la complicité active des pays occidentaux et de certains autres de la région. Aujourd’hui, l’armée sioniste a opéré un retrait «partiel», selon son porte-parole, de toute évidence imposé par le prix trop lourd qu’elle a eu à payer – en pertes de soldats et en isolement international – pour de maigres résultats. C’est le signe, pas le seul, d’une débâcle pour l’entité sioniste.
K. M.
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