Reporters sans frontières dénonce les «pressions incessantes» d’Israël sur des journalistes espagnols
Reporter sans frontières Espagne dénonce «les incessantes pressions des services diplomatiques israéliens en Espagne sur les journalistes et les médias espagnols». «En plus d'être fausses, les accusations que lance l'ambassade contre la correspondante de TVE sont particulièrement graves parce qu'elles la mettent en danger», souligne Macu de la Cruz, vice-présidente de RSF Espagne citée dans le communiqué publié sur le site de l’organisation de défense de journalistes. RSF vise, ainsi, la porte-parole de l'ambassade d'Israël en Espagne, Hamutal Rogel Fuchs, qui a qualifié, sur sa page Facebook, «d'activiste» au service du Hamas la correspondante de la Télévision nationale espagnole (TVE) à El-Qods et envoyée spéciale à Ghaza. «Les chroniques dramatiques de Yolanda Álvarez, à commencer par l'abus d'adjectifs suivis des mises en scène résultant d'un casting et d'une sélection de scènes servant les intérêts du Hamas sont ni plus ni moins que le produit d'une activiste», avait affirmé, selon l’AFP, la porte-parole sur son site Facebook. RSF Espagne rappelle que, au contraire, le comité de rédaction de TVE a souligné le travail «extraordinaire» de la journaliste et demandé son retour à Ghaza, ville qu’elle a dû quitter sur ordre de sa direction. L'organisation de défense de la liberté de la presse affirme, par ailleurs, selon les témoignages d'autres journalistes et médias, que l'ambassade d'Israël en Espagne «maintient une attitude permanente d'intimidation des journalistes espagnols». «Ils commencent à montrer du doigt les journalistes avant les médias qui les emploient en les nommant devant leurs supérieurs. D'autres médias ont confirmé ces pressions, sous forme de dénonciations, d'appels téléphoniques et de visites de représentants diplomatiques israéliens», affirme RSF Espagne dans un communiqué. Selon RSF Espagne, «le droit de liberté d'expression ne peut protéger des accusations qui frisent le délit» contre la liberté de la presse.
Meriem Sassi