Au moment où les Palestiniens se font massacrer par les Israéliens : un sioniste décoré par le roi du Maroc
Fidèle à la tradition, le roi du Maroc, Mohammed VI, profite des célébrations des quinze ans de son intronisation pour honorer un sioniste français, Michael Zaoui, un grand banquier français connu pour être l’un des plus grands donateurs de la fondation France-Israël. Il a été décoré par le souverain marocain avec l’Ordre du Trône. Ce n’est pas le premier sioniste honoré par le royaume, mais cette fois-ci, à cause du drame palestinien, l’événement paraît tellement indécent que les médias marocains les plus zélés ont préféré ne pas en faire étalage. Déjà en septembre 2009, Mohammed VI a accordé le titre de chevalier de l’Ordre du trône du royaume du Maroc à Jason Isaacson, directeur de gouvernement et d’affaires internationales du Comité américano-juif (AJC), un puissant lobby américano-juif qui défend les intérêts juifs dans le monde entier. La cérémonie de décoration de Jason F. Isaacson avait été organisée à la résidence de New-York de l´ambassadeur du Maroc aux Nations unies. Ainsi, derrière les discours de compassion, parfois emphatiques, à l’égard de la population de Ghaza qui agonise sous les bombardements acharnés de l’armée israélienne depuis plusieurs semaines, et derrière son paravent de «commandeur des croyants» et de président du Comité d’Al-Qods, le roi du Maroc continue à pactiser avec l’entité sioniste. Au lieu de joindre sa voix à toutes celles qui, dans les pays arabes et à travers le monde entier, ont condamné les crimes commis contre le peuple palestinien, Mohammed VI a choisi de rendre hommage à un milliardaire franco-sioniste, en quête d’une aide pour forcer la main au président François Hollande dans la question du Sahara Occidental. Car il est vrai que le départ de Nicolas Sarkozy a été un coup de grâce pour la monarchie marocaine qui est restée sans parrain de la politique de colonisation du Sahara Occidental, riche en ressources naturelles. Né d’une famille juive de Fès, Michael Zaoui a fait fortune, en s’associant avec son frère Yoël, dans le secteur de la spéculation financière, et notamment dans les plus grandes opérations de fusions acquisitions des dix dernières années en Europe : Mittal-Arcelor, Elf-Total, Castorama-Kingfisher, Crédit Agricole-Banque Indosuez, HSBC-CCF, etc.
R. Mahmoudi