Les gardes communaux reviennent à la charge
Ni la forte chaleur ni les vacances n’ont dissuadé les gardes communaux de réinvestir la rue pour créer haut et fort leur colère quant à la non-prise en charge des problèmes auxquels est confrontée cette corporation. Sous un soleil de plomb, des dizaines de gardes communaux se sont rassemblés aujourd’hui dimanche devant le siège de la wilaya de Bouira, exigeant l’application immédiate des mesures contenues dans le dernier accord signé avec le ministère de l’Intérieur. Parmi les points figurant dans ce contrat, le paiement des heures supplémentaires, le règlement du différend sur le montant des rappels, la fixation du salaire minimum d’un garde communal à 30 000 DA et la facilitation de l’accès au logement. Des représentants des protestataires ont été reçus par le wali qui leur a promu de se pencher sur leurs doléances. Il s’est également engagé à transmettre aux hautes autorités le dossier des gardes communaux qui ont été éjectés de manière abusive du corps. Après plusieurs mois de protestation, les gardes communaux ont pu arracher un accord historique avec le ministère de l’Intérieur qui a accepté l’essentiel de leurs revendications. L’accord, faut-il le préciser, a été signé en août 2012. Autrement dit, il y a deux ans. Parmi les points satisfaits, la prise en charge des heures supplémentaires et l’augmentation des salaires. Les gardes communaux avaient obtenu une compensation des heures supplémentaires effectuées durant l’exercice de leurs activités pendant des années et une indemnité de 3 000 DA/mois. Indemnité qu’ils devaient percevoir un mois après la signature de l’accord, avec effet rétroactif, à partir du 1er janvier 2008. Le ministère a également accepté la règle du cumul de la pension de retraite avec toutes les rémunérations liées à une reprise d’activité salariale. Mais la mise en application de cet accord ne semble pas avoir été une réussite, selon les gardes communaux.
S. Baker