Un colloque international sur l’Etat numide en septembre
Le Haut Commissariat à l’amazighité (HCA) organisera les 20, 21 et 22 septembre prochain un colloque international sur le premier Etat numide. Sous l’intitulé «Massinissa au cœur de la consécration d’un premier Etat numide», ce colloque, qui aura lieu au centre culturel M’hamed-Yazid d’El Khroub, dans la wilaya de Constantine, verra la participation d’un panel d’historiens nationaux et étrangers. Des professeurs venant du pays, des Etats-Unis, de Tunisie et d’Italie auront à animer des conférences-débats pour détailler le règne de Massinissa et la place du premier Etat numide dans l’histoire de la région. Ce colloque sera encadré et supervisé par Dida Badi, docteur d’Etat et maître de recherche au CNRPAH et consultant au HCA. L’histoire de la Numidie sous le règne de Massinissa n’est pas tellement connue en Algérie. Ce que nous connaissons sur cette phase de notre Histoire, nous le devons surtout aux auteurs grecs et latins comme Tite-Live, Diodore de Sicile, Appien, Polybe… Toutefois, ces informations, et ce malgré leur importance, s’apparentent davantage aux récits de rapports des Numides avec les deux grandes puissances mondiales de l’époque qu’étaient Carthage et Rome. Des rapports qui reflètent leur propre histoire telle qu’elle se serait réellement déroulée, explique l’organisateur de ce colloque, premier du genre. Les différents conférenciers vont aborder des thématiques différentes liées à cette époque dont «La construction de l’empire de Massinissa», «Evolution de l’architecture funéraire autochtone durant les derniers siècles précédant l’ère chrétienne», «Les armes de protection des combattants numides à l’époque de Massinissa», «Aspects socioculturels et religieux de la période de Massinissa fournis par quelques stèles libyques, puniques et néopuniques» et encore «Massinissa comme modèle moral». Parmi les conférenciers, Wahiba Abdelouahab, maître-assistante au département d’histoire et d’archéologie de l’Université de Constantine 2 ; Zoheir Belkeddar, membre de l’association Siga pour la protection du patrimoine archéologique et historique ; Mohamed El Hadi Harèche, docteur en histoire à l’Université Alger 2 ; Saïd Deloum, professeur de l’enseignement supérieur à l’Institut de l’archéologie de l’Université d’Alger ; Ahmed Mcharek, professeur émérite à l’Université de Tunis ; Josephine Crawley Quinn, professeure associée d’histoire ancienne à l’université américaine Oxford ; Elizabeth Fentress, archéologue italienne, et Roger Hanoune, maître de conférences en archéologie à l’Université de Lille-III. Le HCA met en avant la nécessité d’ouvrir cet immense chantier scientifique ayant pour objectif la connaissance de l’histoire culturelle, sociale et politique de l’Afrique du Nord, et de la période numide en particulier. Un travail de socialisation du savoir produit par les archéologues et les historiens est impératif afin de combler les lacunes des générations actuelles sur l’histoire de cette période. C’est dans ce but que ce colloque est organisé. Vulgariser l’histoire de l’Etat numide, c’est aussi participer à la reconstitution de l’identité nationale à travers les différents fragments de notre histoire ancienne et contemporaine. Un travail d’abord de spécialistes et d’enseignants.
Rafik Meddour