Les terroristes «atlantistes» du Mali déroulent le tapis rouge à l’armée d’agression française
Conséquence de la politique aveuglément alignée sur celle de Paris, deux soldats burkinabé de la force de l'ONU au Mali ont trouvé la mort et quatre ont été blessés, samedi, dans un attentat à la voiture piégée contre le camp de la mission onusienne à Ber (Tombouctou), dans le nord du pays. La source sécuritaire malienne qui communique l’information ne fait pas cas de l’occupation de son pays par une coalition d’armées occidentales menées par la France et ayant le mandat de l'ONU. La source ne dit pas mot non plus que le fait que les terroristes sont une fabrication des services secrets français, dont la mission est beaucoup plus destinée à fragiliser l’Algérie, pays pivot de la région, que d’attenter à la souveraineté du Mali. Selon les médias, ces terroristes de la DGSE, que les Occidentaux désignent depuis peu de «djihadistes» afin d’attribuer leurs viles actions à la religion islamique, avaient tué également un autre soldat burkinabé et blessé pas mois de cinq à la suite de cet attentat à la voiture piégée. Face à cette croisade qui ne dit pas son nom, de nombreuses voix dans les milieux politiques et intellectuels du Sahel et d’Algérie ne cachent plus leur colère sur le fait que cette région, jadis prospère grâce aux rapports fraternels et de bon voisinage, soit tombée du jour au lendemain dans le chaos. On élève aussi la voix sur les raisons véritables qui poussent les médias à adopter le terme «djihadiste» alors que les bandes terroristes qui tuent, pillent et déstabilisent le Sahel tout entier, selon une feuille de route atlantiste, et qui veulent à tout prix créer des foyers de tension en Algérie, ne sont que quelques groupes manipulés par l’OTAN et ses centrales des renseignements occidentaux, en premier lieu la DGSE. «Le djihadiste qui n’a qu’un sens du point de vue coranique (résister à l’oppression) n’attente pas à la quiétude d’un pays musulman. Il lutte au nom d’Allah lorsque son pays est agressé. Mais on voit clairement que ces ‘’djihadistes’’ du Mali, comme aiment bien les qualifier les médias occidentaux et même une grande partie de nos journaux, ont pour mission de rouler le tapis noir pour l’intervention française», s’écrit un ancien officier de l’ALN, chef de zone dans les maquis des Némemchas entre 1958 et 1962. Un politologue n’omet pas, quant à lui, de s’interroger sur cette liberté déconcertante de circulation de «quelques barbus, agents des services occidentaux», alors que le terrain (le Sahara) est continuellement sous la loupe de centaines de satellites. «Ils nous prennent pour des moutons. Tout le monde sait que ces terroristes ne sont là que pour justifier l’occupation du Sahel ; pour le dilapider de ses richesses en or, en uranium, en pétrole, en eau… Et par extension, contribuer à fragiliser l’Algérie, la puissance dominante de la région», peste l’universitaire algérien. De son côté, le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, préfère «condamner» l'assassinat des deux soldats de la Minusma que d’appeler à la fin de l’occupation de la région par les armées occidentales.
Sid-Ahmed Sahnoun