Le ministre français de l’Intérieur : «L’IGPN enquête sur le décès du ressortissant algérien à Roissy»
Le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a dit souhaiter que «l'enquête judiciaire ouverte [samedi soir] permette de faire toute la lumière sur les circonstances» du «décès dramatique» du ressortissant algérien lors de son transfert à Roissy pour être expulsé vers l’Algérie. Le communiqué du ministère français de l’Intérieur, dont une copie a été adressée à Algeriepatriotique, revient sur ce drame et note que «le 21 août 2014, un ressortissant algérien est décédé au cours de son transfèrement à l'aéroport de Roissy depuis le centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes», ajoutant que «ce ressortissant faisait l’objet d’un arrêté d’expulsion notifié le 12 août 2014, date à laquelle il avait été placé en rétention administrative dès sa sortie de prison». Le communiqué du ministère français de l’Intérieur précise que «la mesure d'éloignement a été mise à exécution après le rejet par le juge des référés du tribunal administratif de Paris, le 20 août 2014, d'un recours de l'intéressé contre l'arrêté d'expulsion», soulignant que «le ministre de l'Intérieur a été informé dès [vendredi soir]» du décès du ressortissant algérien. «Immédiatement, indique encore le communiqué, des enquêteurs de l’IGPN (l’Inspection générale de la police française, ndlr) étaient dépêchés dans les locaux de la police aux frontières de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle où le décès avait été constaté». Ces derniers procèdent à des auditions et investigations, sous l'autorité du Parquet, apprend-on encore. Hier, le ministère algérien des Affaires étrangères avait instruit l’ambassade d’Algérie en France pour faire toute la lumière sur cette affaire. Des sources avaient indiqué que le ressortissant algérien Abdelhak Goradia, âgé de 51 ans, était mort d’une crise cardiaque alors qu’il était transféré de force vers l’aéroport parisien en vue de son expulsion vers l’Algérie. D’autres sources parlent d’asphyxie pendant le trajet. Les enquêtes en cours, celle de la police française et celle diligentée par la représentation diplomatique algérienne en France détermineront les circonstances exactes de ce drame qui rappelle la situation difficile des nombreux sans-papiers algériens installés clandestinement en France, mais aussi dans d’autres pays d’Europe.
Sarah L.