Paroles, paroles…
Par Kamel Moulfi – Les paroles de Hollande, répétées devant la conférence annuelle des ambassadeurs français tenue à Paris, tout comme les frappes aériennes d’Obama, paraissent impuissantes devant Daech (le fameux «Etat islamique») qui s’est installé au nez et à la barbe des pays occidentaux, et qui se maintient, constituant maintenant aux dires de leurs dirigeants une menace qui peut s’étendre, du moins c’est ce qu’ils veulent nous faire croire, jusqu’à leur espace. C’est le sens du cri d’alerte lancé par Cameron quand il a évoqué l’éventualité que ce mouvement terroriste vienne cibler le Royaume-Uni dans ses propres rues. L’an dernier, dans le contexte où Hollande avait prononcé son discours à la même occasion, personne n’entendait parler de Daech ni de son califat. Profitant de la situation de violences terroristes qui règne en Irak et en Syrie, des groupes islamistes, qui ne sont pas sortis du néant, ont entrepris d’affaiblir encore plus ces deux pays en occupant plusieurs zones de leurs territoires sous prétexte de créer un califat avec l’impossible mission, affichée, de ramener le monde musulman et particulièrement la région des siècles en arrière. Et qui sont les plus acharnés à s’y opposer, en tout cas en apparence ? Les pays occidentaux ! Bizarre : les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et consorts se trouvent être, en même temps, comme par hasard, derrière tous les malheurs qui accablent non seulement l’Irak et la Syrie mais toute la région, Libye comprise. Obama frappe et Hollande parle comme si cette partie du monde leur appartenait. Heureusement, sommes-nous tentés d’écrire, qu’il y a Ghaza, pour prouver que la résistance victorieuse est possible face aux agresseurs. Et la Syrie, faut-il ajouter, celle de Bachar Al-Assad. Le pays qui a mis en échec un complot identique à celui tenté contre l’Algérie il y a plus de vingt ans, visant à le détruire puis à le mettre au service d’objectifs néocoloniaux.
K. M.
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