Expulsion de retraités algériens à Paris : appel à une manifestation
Dans un communiqué adressé à notre site, les membres de l'Espace franco-algérien appellent à une manifestation à Paris pour protester contre les menaces d’expulsion dont font l’objet les résidents de l’hôtel sis au 73, rue faubourg St-Antoine à Paris. Les auteurs du communiqué se disent «indignés» par la décision prise par les autorités à l’encontre de leurs aînés qui risquent de se retrouver à la rue «après des années de dur labeur». A cette occasion, les membres de l'Espace franco-algérien appellent l'ensemble des responsables politiques à «mettre un peu plus d'humanisme dans leurs décisions», et demandent une «juste reconnaissance de l'immigration ouvrière qui a participé à la construction de la France». Présidé par Akli Mellouli, l'Espace franco-algérien milite pour la défense des droits et intérêts des Franco-Algériens. En mai 2010, cette association a porté plainte contre le Front national pour «incitation à la haine raciale et à la xénophobie». Il réclamait le retrait d’une affiche jugée raciste de ce parti de l’extrême droite pour la campagne des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Dans un communiqué de presse adressé également à Algeriepatriotique, la députée de la communauté algérienne établie en France, Chafia Mentalecheta, s’était indignée elle aussi de l’expulsion de retraités algériens de cet hôtel parisien : «Au mépris de toute décence, de vieux travailleurs émigrés, retraités et pour certains malades, résidant dans un minable et insalubre hôtel» ont été forcés à plier bagage, avait-elle déclaré. «Ces personnes qui s'acquittent régulièrement de leur loyer depuis plus de 30 ans se voient aujourd'hui face à une injonction de quitter les lieux sans proposition de relogement», avait précisé la députée qui dénonce le fait que ces travailleurs à la retraite soient «réduits à l'immigration kleenex, bons à jeter à la rue (…) après avoir été l'immigration ouvrière en participant à la construction et à l'enrichissement de la France».
R. Mahmoudi