Instruit par le Makhzen : Hamid Chabat organise un sit-in devant la frontière algéro-marocaine
L’inénarrable secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat, poursuit ses actes de provocation à l’encontre de l’Algérie. Il compte organiser un sit-in le 22 septembre prochain devant la frontière algéro-marocaine, plus précisément devant le poste-frontière Zoudj B’ghal, pour réclamer la réouverture des frontières. Pour les observateurs, cette initiative s’inscrirait dans le cadre des démarches lancées par ce parti pro-monarchique, et son patron, pour retrouver les grâces du Palais, après ses derniers déboires politiques. Chabat viserait, par son action, à appuyer le Makhzen dans sa campagne intense en faveur de la réouverture des frontières. Connu pour ses sorties fracassantes et zélées contre l’Algérie, le chef du parti de l’Istiqlal s’est toujours chargé de «vulgariser» le discours officiel de Rabat sur les questions litigieuses qui lie le royaume à son voisin de l’ouest : le Sahara Occidental, les frontières, etc., sans que le Palais ni son gouvernement n’aient à en assumer la teneur. Début mai 2103, il avait appelé, devant des milliers de personnes à Rabat, à envahir Tindouf ainsi que d’autres villes algériennes frontalières du Maroc, en citant Béchar et Kenadsa notamment, par les forces armées marocaines. Il a appelé, à cette même occasion, à rompre toutes relations diplomatiques et sécuritaires avec l’Etat algérien qu’il accuse d’«occuper des régions de l’Est marocain», tout en appelant à la fermeture de son ambassade au Maroc. Cette provocation, qui intervenait dans un contexte d’escalade discursive déclenchée par Rabat, n’a cependant eu aucune suite, mais le gouvernement marocain n’a pas réagi pour clarifier sa position sur cette sortie d’un leader politique qui est considéré, dans son pays, comme l’incarnation du Makhzen et de sa propagande. Ce même Hamid Chabat récidive quelques mois plus tard, dans une déclaration rendue publique fin octobre 2013, suggérant à l’Etat marocain de porter l’affaire au niveau de l’ONU de «ses» territoires du Sahara oriental, «spoliés par l’Algérie», prétendait-il. Cette déclaration a été faite la veille de l’attaque, menée par des nervis à la solde du Makhzen, contre le siège du consulat d’Algérie à Casablanca.
R. Mahmoudi