Le président de la FAF est-il grisé par les victoires des Verts au point de multiplier les menaces ?
Plus les Verts progressent dans leur parcours, plus le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, bombe le torse et distribue les menaces à droite et à gauche. Selon nos confrères de la presse sportive, ce dernier aurait «menacé» de transférer le prochain match des Fennecs à Constantine, non satisfait qu’il est d’interférences qui émaneraient des autorités locales de Blida dans l’organisation des matchs qui se déroulent au stade Mustapha-Tchaker depuis plusieurs années, faute d’un stade qui réponde aux normes internationales dans la capitale. Mohamed Raouraoua reproche aux responsables de l’OPOW de Blida leur «immixtion dans l’organisation des matches internationaux», alors que les règlements internationaux stipulent que cette mission «relève de la seule compétence de la Fédération algérienne de Football». Le président de la FAF, qui a poussé l’ancien coach des Verts, le Bosnien Vahid Halilhodzic, vers la porte de sortie, monte sur ses grands chevaux en même temps que les joueurs de l’équipe nationale alignent les victoires. Lors d’une conférence de presse animée avant le match face au Mali, Mohamed Raouraoua a transformé son intervention en un prêche, mettant en garde les supporters contre l’utilisation des fumigènes et des lasers, faute de quoi l’Algérie serait sanctionnée par les instances dirigeantes du football africain et mondial. Des conseils qu’il n’a, du reste, jamais prodigués à ces mêmes supporters s’agissant des rencontres nationales, puisque la FAF, contrairement à la CAF et à la Fifa, n’a pas le courage de sanctionner les clubs pour les motifs invoqués plus haut. Si la JSK s’est vu infliger une sanction sévère, c’est parce qu’il y a eu mort d’homme et, qui plus est, d’un joueur étranger évoluant en Algérie. Un incident qui a pris une tournure politique et qui a poussé le gouvernement à prendre des mesures en réaction à la mort d’Albert Ebossé sur le terrain du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. La FAF, qui semble n’avoir qu’une seule et unique solution pour tous les maux qui rongent le football national, à savoir le renflouement des caisses des clubs et le recours à l’argent à chaque fois qu’un problème se pose, a depuis longtemps failli à sa mission. Et les résultats positifs de l’équipe nationale ne sont nullement le fruit d’une politique perspicace de la FAF et de son président, mais la conséquence d’une fuite en avant qui consiste à puiser dans les championnats européens des joueurs qui «voudraient bien» endosser les couleurs nationales. Une méthode qui restera en vigueur tant que Mohamed Raouraoua sera à la tête de la FAF.
M. Aït Amara