Le repère des Algériens
Par Kamel Moulfi – A quelques semaines de la célébration du soixantième anniversaire du 1er Novembre 1954, les événements qui impliquent l’Algérie au plan international suffisent à justifier l’éclat qu’il faut donner à cette commémoration. L’événement est-il préparé comme il convient, c'est-à-dire comme le mérite ce point de départ du tournant de l’histoire qui a été opéré après les premiers coups de feu tirés par nos moudjahidine, à l’aide d’armes rudimentaires ? Soixante ans plus tard, l’Armée nationale populaire a gardé de l’embryon de l’Armée de libération nationale, issu du déclenchement de la guerre en novembre 1954, les principes qui fondent aujourd’hui son comportement patriotique. Dans un monde qui soumet les pays, comme le nôtre, à toutes les influences et les expose à toutes sortes d’agressions, tendant jusqu’à les faire disparaître, ou au moins en faire de nouvelles colonies sous une autre forme, le repère du 1er Novembre 1954, pour ce que cette date historique véhicule comme symboles, doit être solidement ancré chez les citoyens algériens. L’occasion offerte par le 60e anniversaire ne doit pas être ratée pour renforcer la place de ce repère dans la formation de la personnalité algérienne, en premier lieu parmi les enfants et les jeunes qui fréquentent les établissements d’enseignement. On se rappelle du désir, ou plutôt du délire, de l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, de voir, une fois que la génération qui a lutté pour l’indépendance aura quitté la vie, les Algériens abandonner leurs valeurs patriotiques pour être plus commodes, c’est-à-dire moins rebelles à l’ordre international injuste qui continue à vouloir dominer le monde. Il n’est pas le seul à compter sur cet éloignement des principes, attendu des jeunes qui n’ont connu les péripéties de la lutte pour l’indépendance, dans ses volets politique et militaire, qu’à travers ce qu’en racontent les livres et de plus en plus les médias étrangers portés par les technologies de l’information et de la communication. D’ici le 1er novembre, place à l’histoire.
K. M.
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