La Fondation Friedrich-Ebert prépare de jeunes Algériens à la subversion sous couvert de formation
Des ONG étrangères développent dans notre pays des activités qu’il n’est pas exagéré de qualifier de subversives et ce, dans une transparence ahurissante, puisqu’il faut tout simplement un micro-ordinateur et une connexion à Internet pour prendre connaissance de leurs intentions, à travers l’«investissement» intéressé dirigé vers les jeunes Algériens, la tranche de 20 à 30 ans. Dans un appel adressé à ses «partenaires», et dont elle souhaite la diffusion, la Fondation Friedrich-Ebert parle carrément de «la réalisation de ses projets en Algérie». De quoi s’agit-il ? Elle annonce le lancement, avec le cabinet de conseil Human Development Network (HDN-Algeria) dont le siège se trouve à la rue Didouche Mourad, à Alger, du programme RAJE IV. C’est donc une quatrième édition. RAJE signifie, selon le document de la Fondation «réseau algérien de jeunes engagés». C’est un programme qui a commencé en 2008 et la Fondation Friedrich Ebert ne cache pas qu’il «vise à qualifier un nombre sélectionné de jeunes qui pourront prendre, à moyen terme, une position d’acteur dans la vie sociopolitique afin de mieux répondre aux défis de la société algérienne». La formation dure deux ans. Une conférence de trois jours est prévue à Alger, ce mois de septembre. Les promesses sont alléchantes : les jeunes qui seront «sélectionnés» seront «connectés» à des réseaux régionaux et internationaux et à d’autres réseaux similaires qui existent ou seront mis en place dans les différents pays de la région. Les voyages à l’étranger en perspective sont considérés comme un élément d’incitation majeur. Car ce projet, précise la Fondation, s’inscrit dans la stratégie régionale MENA, c'est-à-dire, dans le jargon occidental exprimé en anglais, Middle East and North Africa (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Le MENA est un «panier» de pays – l’Algérie en fait partie – dont les caractéristiques sont considérées suffisamment proches pour être inclus dans une stratégie de déstabilisation commune sur la base de démarches complémentaires dirigées vers les catégories les plus vulnérables des populations de ces pays. Ainsi, les ONG remettent ça : formation et entraînement à la subversion sans que l'Etat ne bouge le petit doigt, contrairement à l'Egypte où les autorités ont pris le taureau par les cornes. Cela nous amène à nous interroger sur le statut de la Fondation Friedrich-Ebert (FES) en Algérie. Est-elle autorisée à développer des activités dans notre pays ? Algeriepatriotique avait appris, au début de l’année 2012, la décision de la fondation allemande de suspendre les activités de son bureau d’Alger pour une durée indéterminée parce qu’elle n’avait pas pu renouveler son accréditation par les autorités algériennes. Chargée d’exporter le modèle politique allemand à travers le monde – dans les pays du tiers-monde notamment –, la FES œuvre en Algérie, à travers des associations locales et sous le couvert de la coopération dans le domaine de la formation, à endoctriner des syndicalistes, des journalistes, des militants du mouvement associatif, etc. Cette ONG, dont la création remonte au début des années 1960, est financée par le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement. Avec cinq autres organisations non gouvernementales similaires, elle a reçu 5,4 millions d’euros, en plus de son financement régulier, pour intervenir de façon directe en Algérie, en Tunisie, en Egypte, en Jordanie, en Turquie, au Bahreïn, au Yémen et au Liban.
Houari Achour