L’association Football sans violence dénonce les instances nationales

Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, suite aux mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la violence dans les stades, l’association Football sans violence, présidée par l’ancien arbitre international Mohamed Sendid, a mis en exergue le rôle de l’argent dans l’accroissement de ce phénomène dans les enceintes sportives. L’association n’a d’ailleurs pas hésité à pointer du doigt les «agissements» de la Fédération algérienne de football, de la Ligue de football professionnel et des dirigeants des deux instances dans la multiplication des actes de violence dans les stades. Cette opération va prendre certainement une allure pragmatique pour cerner ces véritables sources de violence qui sont dues à l’immense gaspillage de sommes d’argent, aboutissant finalement à l’accroissement de la haine, au chauvinisme, et à la violence dans nos stades et nos cités.
Apportant son soutien aux mesures prises récemment par le gouvernement, l’association appelle à «l’assainissement total des structures qui gèrent le football national», estimant qu’il existe dans notre pays «des personnes honnêtes, qui possèdent de fortes qualités humaines et qui ne négocient pas leurs principes». Pour l’association, cette intervention des pouvoirs publics «va démontrer, avec les voies et moyens qui vont être mis en œuvre, que les sources de violence existent». «Nous les avons dénoncés à plusieurs reprises, ces actes répréhensibles depuis l’avènement de ces responsables à la tête de la fédération, qui ont atteint une situation périlleuse, avec cette manière de gérer le football», rappelle, à ce sujet, l’association. «On s’est occupé à meubler les ligues régionales pour asseoir une stratégie digne d’une organisation politique et financière qui sert de base à tous les soubresauts pour contrer toutes les déstabilisations qui peuvent casser l’échine dorsale du système imposé par le président de la fédération», dénonce l’association.
Amine Sadek