Cellules dormantes des groupes terroristes à travers le monde : le grand danger vient de la Suisse
Les pays occidentaux, essentiellement les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, se mobilisent pour contrer la menace terroriste «planétaire» que constitue l’organisation Daech, basée en Irak et considérée comme la plus dangereuse pour la sécurité de leurs citoyens. Cette internationale terroriste qui semble surgir des cendres de la nébuleuse Al-Qaïda utilise des cellules terroristes qui se trouvent un peu partout dans le monde, mais avec une concentration étonnante en Suisse. Ce pays, qui se met à l’écart de tous les conflits internationaux et qui se veut un havre de paix, est fortement infesté par des cellules terroristes «dormantes» qui, en plus de préparer des «djihadistes» pour les envoyer en Orient, participent grandement au financement des organisations terroristes comme celle que l’Occident dit combattre aujourd’hui. L’existence de ces cellules dormantes, dont le nombre reste à déterminer, a été révélée cette semaine par la presse helvétique sous la forme d’un véritable cri d’alarme.
La presse suisse tire la sonnette d'alarme
Selon la revue Neue Zürcher Zeitung am Sonntag, le ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert une procédure contre au moins trois hommes pour participation et soutien à une organisation criminelle, assurant qu’une vingtaine de cas liés au djihad, avec un ou plusieurs inculpés, font actuellement l'objet d'une procédure en Suisse. Le journal zurichois Tages-Anzeiger a lui aussi dévoilé que trois Irakiens, actuellement en détention dans des prisons du canton de Berne, auraient prévu de mener un attentat sur le territoire helvétique, avec des explosifs et des gaz mortels. La découverte de cette menace terroriste a été rendue possible grâce à un service secret étranger dit «ami», précise le quotidien. La neutralisation de cette cellule de l'Etat Islamique (Daech) aurait été faite par les services secrets allemands. Cette cellule, selon la radiotélévision romande, «aurait envoyé une quarantaine de Suisses ou de personnes résidant en Suisse combattre aux côtés de l'organisation terroriste». La Suisse, qui continue d’accueillir de nombreux extrémistes terroristes dont des anciens du FIS dissous, semble ainsi constituer une sorte de base arrière aux organisations terroristes agissant au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Par son système permissif qui considère les terroristes comme des «opposants» aux régimes dictatoriaux arabes, la Suisse est devenue aujourd’hui une «terre» fertile pour les djihadistes de tous bords et représente, ainsi, un grand danger pour l’Europe et le reste du monde. Les pays européens, qui déclarent leur détermination à combattre sans pitié le terrorisme transnational, doivent en effet commencer par balayer devant leurs portes et surtout faire pression sur la Suisse afin qu’elle cesse d’ouvrir son territoire aux extrémistes venant des quatre coins de la planète.
La responsabilité des Européens
Ces pays, à l’instar de la France et de l’Allemagne, doivent en effet aider la Suisse qui s’avère presque impuissante devant la menace terroriste. Les services de renseignement de la Confédération ne disposent guère de moyens légaux pour traquer les djihadistes, affirme la presse helvétique avec beaucoup d’inquiétude. La preuve en est que Malika el-Around, djihadiste, surnommée «la veuve noire» (elle était mariée à l'un des assassins en 2001 du commandant afghan Massoud), a ainsi vécu de nombreuses années, sans être véritablement inquiétée, dans le canton de Fribourg. Elle s’était remariée avec le Tunisien Moez Garsallaoui, cadre important d'Al-Qaïda, tué par un drone en 2012 au Waziristan (Pakistan), souligne le journal Le Point, qui fait état du danger qui viendrait de ce pays frontalier de la France. Les Européens vont-ils agir pour assécher les réseaux de soutien et démanteler les cellules dormantes fort nombreuses en Suisse ou vont-ils se contenter d’opérer des raids aériens en Syrie et en Irak en occultant la véritable menace ? On le saura bientôt.
Rafik Meddour