Contribution de Résistance à Algeriepatriotique : Les financiers du terrorisme se réunissent à Paris(*)
A Paris se sont réunis près de trente pays qui veulent la guerre. Tout fier, le président français (qui ne représente plus guère la France) n’est pas avare de bons sentiments : il nous parle de lutte contre le terrorisme, de démocratie, d’humanité en danger, d’unir nos efforts, etc. Ce serait plus convaincant s’il n’avait pas lui-même aidé, protégé, armé ces mêmes terroristes de Daech qu’il présentait comme des modérés quand il les appelait à se battre contre la Syrie présidée par Bachar Al-Assad. Depuis plus de trois ans, l’Armée arabe syrienne se bat effectivement contre ces mercenaires, qu’ils se dénomment Daech ou autrement. Et alors que ces mêmes mercenaires sont en train d’être défaits en Syrie, il se passe quelque chose d’étonnant. A ce qu’on dit, 15 000 de ces hommes de main déferlent en Irak, bousculent l’armée irakienne, s’emparent de plusieurs villes importantes et, très opportunément, font main basse sur une grande quantité d’argent liquide «oublié» dans les banques du coin ainsi que sur des armes toutes neuves qui se trouvaient là. Bizarre tout de même que tout ça soit tranquillement stocké à portée de main du premier terroriste venu, dans un pays où règne un chaos savamment entretenu par les Etats-Unis. Bizarre aussi que le renseignement étasunien n’ait rien vu venir. Il est vrai que ce même renseignement étasunien avait très clairement vu les armes de destruction massive de Saddam Hussein tout comme il a récemment vu des colonnes de chars russes se diriger vers le Donbass. Bref, ces terroristes de Daech déferlent et rien ne semblerait, nous dit-on, pouvoir les arrêter… sauf si on leur fait la guerre, en Irak comme en Syrie. Il faut quand même savoir que dans la région, les Etasuniens ont plusieurs objectifs de guerre qu’ils n’ont jusque-là jamais atteints. D’abord, la partition de l’Irak en trois parties : chiites, sunnites et kurdes, histoire que l’Irak disparaisse pour de bon et soit remplacé par trois entités dont il serait facile d’attiser les antagonismes. Et surtout détruire la Syrie qui a le toupet de mener une guerre victorieuse contre ces mercenaires envoyés par l’Occident avec le soutien actif (et financier) de pays arabes qui se vautrent dans la soumission à l’impérialisme, tels l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats…
Justement, en Irak, Daech s’installe sur la zone qui aurait vocation à être une terre sunnite. Les Kurdes du PKK sont vivement encouragés à occuper ce qui pourrait être une sorte de Kurdistan (ça ne fait pas trop plaisir à la Turquie, parce que ça lui prend un bon bout de son territoire, mais elle a choisi son camp – le mauvais – et cela a un prix… qu’elle n’a pas fini de payer.). Le restant, chiite, pourrait rester dans les mains du petit gouvernement irakien. Ainsi, trente pays se sont réunis à Paris, justement ceux qui financent, protègent et dirigent, dans les faits, les terroristes à qui ils prétendent faire la guerre. Pour nous convaincre de la malfaisance de «l’ennemi» et nous appeler à soutenir leur éradication, des vidéos de décapitations sauvages apparaissent sur le Net. Et elles sont «authentifiées» par les services de renseignement étasuniens. Ben voyons ! C’est bizarre tout de même. Ceux qui combattent effectivement ces groupes de mercenaires depuis des années, ceux qui ont l’expérience de ce combat, ceux qui ont montré toute leur détermination dans l’atteinte de cet objectif, c’est-à-dire la Syrie et son armée, le Hezbollah, l’Iran, leurs alliés russe et chinois, ceux-là ne sont même pas invités.
En somme, sachant que les mercenaires de Daech sont des hommes de main de l’Occident (à savoir les Etats-Unis, les pays de l’Union européenne, Israël et les pays arabes à leur solde), sachant que Bachar Al-Assad, la population syrienne et l’Armée arabe syrienne mènent depuis plus de trois ans une lutte victorieuse contre cet Occident qui se bat par procuration en armant, finançant, instruisant des hordes barbares, sachant que la population française, dans sa majorité jamais consultée, soutient la Palestine et la Russie agressées par ce même Occident, on est en droit de considérer que cette nouvelle guerre a trois objectifs. Le premier est de pérenniser la division en trois entités confessionnelles de l’actuel Irak. Le deuxième est de chercher à tuer Bachar Al-Assad et de semer le chaos en Syrie, comme ont été tués Mouammar Kadhafi et Saddam Hussein, en éliminant au passage le Hezbollah, présent en Syrie et ultime rempart au Liban contre les agressions d’Israël. Le troisième objectif de guerre est à usage interne (en tout cas en France, mais on peut supposer que les autres pays européens sont sur la même longueur d’onde) : museler le peuple. En France, une loi est en cours d’adoption. Elle est de même nature que le «Patriot Act» étasunien : supprimer les droits du peuple pour sécuriser le capital. Il ressort que la liberté de circuler sera suspendue, votre passeport pouvant être confisqué au moindre soupçon policier. Il suffira par exemple que vous ayez exprimé une opinion favorable au Hezbollah ou à la Résistance palestinienne. Internet est évidemment une cible. L’accès aux sites qui combattent l’impérialisme pourra être interdit, toujours sur décision policière. Et les auteurs pourront être condamnés à de lourdes peines.
Mais ces trois buts de guerre ne sont pas encore atteints. La Syrie a déjà déclaré qu’elle ripostera à toute agression sur son territoire ; elle a de nombreux atouts en main. La Chine et la Russie ne resteront pas de leur côté les bras croisés. Les coalisés pourraient ainsi avoir de belles surprises balistiques et informatiques.
En France même, les protestations contre les lois liberticides arrivent de toutes parts, et on se dirige clairement vers un gouvernement autoritaire. Et nul besoin d’être devin pour voir qu’au-delà des enjeux militaires et économiques, il y a celui du contrôle de l’opinion. Or «l’opinion», c’est chacun de nous : alors, protestez, dénoncez, manifestez, faites chauffer les réseaux sociaux.
D. R.
Résistance
(*) Le titre est de la rédaction