L’heure du retour
Par Kamel Moulfi – Plus de 3 000 «djihadistes» sont partis des pays occidentaux vers la Syrie pour participer aux pires atrocités commises contre les populations dans la guerre menée pour faite tomber le «régime de Bachar Al-Assad». Ces pays sont principalement européens : la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Belgique et même le Danemark, mais les «djihadistes» ont été également recrutés aux Etats-Unis et au Canada. Une information reprise par Algeriepatriotique nous apprend que le Canada enquête actuellement sur 80 de ces «djihadistes» de retour. Ils sont soupçonnés d’avoir des projets d’attentats et constituent une menace pour les Canadiens, a reconnu le ministre de la Sécurité publique de ce pays. La mère d’un «djihadiste» canadien tué en Syrie dans une opération menée par l’armée syrienne a posé à son gouvernement, naïvement, une question qui laisse deviner la réponse : «Si mon fils était surveillé pendant deux ans parce qu'on soupçonnait qu'il collaborait avec une organisation terroriste potentielle, comment a-t-il pu obtenir un passeport deux mois avant son départ du Canada ?» De son côté, l’opinion publique britannique a découvert que les geôliers d’otages retenus par l’EI étaient originaires de Grande-Bretagne et certaines sources avancent qu’un des bourreaux égorgeurs d’otages serait de nationalité britannique. On connaît mieux le cas des ressortissants français enrôlés dans les rangs de ces groupes terroristes et qui sont sur le chemin du retour. Ils grossiront, en France, le nombre de ceux qui ont été endoctrinés pour leur préparation au «djihad», ailleurs, dans un pays musulman, et qui n’ont pas fait le déplacement vers le champ de bataille, mais qui seront amenés fatalement à exprimer d’une façon ou d’une autre, le plus souvent par le crime, leur fanatisme contre l’ennemi qu’ils choisiront. Les spécialistes qui étudient ce phénomène en sont convaincus. Les noms et prénoms de beaucoup de ces «djihadistes» occidentaux n’ont pas une consonance arabe ou islamique, leur patronyme et sans doute aussi le faciès excluent qu’ils soient tous originaires de l’immigration à partir d’un pays musulman, c'est-à-dire quelque part «étrangers».
K. M.
Comment (12)
Les commentaires sont fermés.