LADDH : 24% des Algériens vivent en dessous du seuil de pauvreté
A l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté, célébrée chaque année le 17 octobre, la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme a affirmé que 24% des Algériens vivent actuellement en dessous du seuil de pauvreté. Une réalité, estime la Ligue, «longtemps dissimulée par les pouvoirs publics». La Ligue ajoute que le pays compte au moins 1 932 000 de familles démunies avec une augmentation 304 000 familles démunies par rapport à l’année 2013. Ces estimations sur l’ampleur de la pauvreté en Algérie sont contenues dans un communiqué signé par le secrétaire national chargé des dossiers spécialisés au niveau de la LADDH, Kaddour Houari. La LADDH précise que «le chiffre n’est pas établi par notre organisation qu’on pourrait accuser d’avoir une volonté de ternir l’image du pays. Il est communiqué par l’un des ministres le plus hostile au débat autour de la misère sociale en Algérie, celui de la Solidarité nationale et de la Famille», insiste la Ligue. Mais au-delà de ces chiffres, la LADDH est persuadée qu’un Algérien sur trois vit en dessous du seuil de pauvreté. «Pourtant l’Algérie classé au 6e rang mondial pour la production du gaz et 2e en Afrique pour la production du pétrole après le Nigeria». «Le pouvoir algérien, qui ne cesse de gloser sur la dénomination de la pauvreté, préférant désigner cette population par le terme "démunie", devra désormais penser à ces millions d’Algériens qui peinent à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires», alerte la LADDH, qui tente, ainsi, dit-elle, d’attirer l’attention de l’opinion publique nationale «pour qu’elle prenne connaissance que la pauvreté est une atteinte aux droits de l'Homme». «Tout enfant, tout jeune, homme, femme, détient le droit à un niveau de vie adéquat pour sa santé et son bien-être, à l'alimentation, à l'habillement, au logement, aux soins médicaux et aux services sociaux. Ces droits fondamentaux sont définis dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme et dans d'autres traités et déclarations internationaux relatifs aux droits de l'Homme», rappelle la LADDH.
Amine Sadek