Projets industriels : Bouchouareb rencontre Macron à Paris
D’importants dossiers de partenariat ont été abordés par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, avec son homologue français, Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, lors d’une rencontre à Paris. Les deux parties ont fait notamment le point de situation sur l’état d’avancement des travaux préparatoires pour la tenue de la prochaine réunion de la Commission mixte économique France-Algérie (Comefa), programmée le 10 novembre prochain à Oran en marge de l’inauguration de l’usine Renault Algérie Production (RAP), et de la deuxième rencontre du Comité intergouvernemental franco-algérien de haut niveau (CIHN) prévue au courant du mois de décembre 2014 en France. Les entretiens qui se sont déroulés au siège du ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, à Bercy, en présence de Jean-Pierre Chevènement, président de l’association France-Algérie, et de l’ambassadeur d’Algérie en France, Amar Boudjemaâ, ont également porté sur les projets en cours de maturation à l’effet de les faire aboutir dans les délais les plus rapides pour signature lors des prochains rendez-vous au sommet (Comefa et CIHN). Les deux parties ont convenu de les renforcer en entreprenant des actions concrètes dans le domaine industriel pour aller vers «des projets industriels d’envergure». Toujours à Bercy, le ministre de l’Industrie et la délégation qui l’accompagne ont eu une réunion de travail élargie aux patrons de huit grandes entreprises françaises parmi lesquelles Thales, Air Liquide, Air France, Aigle Azur, CMA-CGM et Airbus. Les échanges ont permis à ces entreprises d’exposer au ministre les projets en phase de réalisation en Algérie ou ceux en cours de développement. Bouchouareb a assuré à ses interlocuteurs de la disponibilité de son département à faciliter la concrétisation de tous ces projets. Le ministre s’est longuement entretenu avec les représentants de la Fédération des industries des équipements pour véhicules (FIEV) pour les inciter à venir investir dans le domaine de la sous-traitance automobile en nouant des partenariats avec des opérateurs locaux qui expriment un besoin en savoir-faire, transfert technologique et formation. Outre la sous-traitance pour des pièces et équipements de première monte, le ministre de l’Industrie a rappelé que le marché automobile algérien, premier en Afrique du Nord et deuxième au niveau continental, absorbe annuellement entre 500 000 et 600 000 unités et est déjà un parc important pour les équipementiers, notamment pour le marché de la pièce de rechange et des accessoires. A ce propos, Bouchouareb a souligné qu’«outre la taille importante du marché, des mesures incitatives spécifiques et multiformes seront accordées aux équipementiers qui souhaitent s’impliquer et accompagner l’industrie automobile naissante en Algérie».
Meriem Sassi