Le chef d’état-major de l’ANP : «Les procédés des terroristes sont identiques à ceux du colonialisme»

A l’occasion d’un colloque historique organisé dans le cadre du programme des activités commémorant le 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd-Salah, a évoqué des «campagnes virulentes successives visant à porter atteinte à notre histoire nationale, menées par les partisans du terrorisme en Algérie et particulièrement dans la région arabo-africaine, ainsi que par leurs complices criminels», indique un communiqué du ministère de la Défense nationale, rendu public aujourd’hui mercredi. Gaïd-Salah considère que les procédés des terroristes «sont identiques à ceux du colonialisme d’hier, et c’est ce qui prouve la convergence des intérêts hostiles», a-t-il souligné. Dans le même esprit, le vice-ministre de la Défense nationale affirme que l’ANP mène aujourd’hui «le même combat» et fait face «aux mêmes défis». Il met également l’accent sur la nécessité de «garantir l’accomplissement de nos missions constitutionnelles avec abnégation, détermination, compétence et force, tout en étant loyal envers le serment de nos valeureux martyrs et en préservant éternellement l’acquis que représentent la souveraineté et la liberté de l’Algérie, son indépendance nationale, son unité populaire et son intégrité territoriale». Le chef d’état-major fait, ici, clairement allusion aux menaces que fait peser sur le pays la situation trouble qui persiste dans le voisinage immédiat de l’Algérie : la région du Sahel et la Libye, et l’activité nihiliste menée par des groupes terroristes affiliés à des réseaux transfrontaliers. Une préoccupation largement justifiée par le regain de tension sur nos frontières sud, une tension qui a obligé, ces derniers jours, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à se déplacer dans cette région frontalière, où des rivalités tribales ont ressurgi. La mise en garde de l’ANP conforte aussi la récente déclaration du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, dans laquelle il a rappelé que l’Algérie était «directement exposée» aux retombées de la crise libyenne.
R. Mahmoudi
 

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