Les prisons françaises se transforment en lieu d’endoctrinement par les réseaux terroristes
Un rapport du député UMP Guillaume Larrivé, cité par Le Figaro dans son édition d’aujourd’hui jeudi, donne l’alerte sur «la radicalisation islamiste» dans les prisons françaises qui, selon lui, «est susceptible de concerner des centaines de détenus» sur un total de près de «40 000 détenus de culture ou de religion musulmane». Voilà ce qui risque d’aggraver les inquiétudes de l’opinion et surtout de l’élite françaises qui redoutent la montée de l’extrémisme et de la violence dans leur pays, à l’heure du débat sur la place de l’islam en France et ses relations avec les «djihadistes» et les ramifications tentaculaires de «l’Etat Islamique». Un débat qui a toujours divisé les Français et nourri souvent la xénophobie et les idées de l’extrême droite, dont les promoteurs ont, en ce moment, le vent en poupe en France, comme le montre le succès du dernier ouvrage d’Eric Zemmour qui diabolise à outrance les communautés étrangères, notamment les musulmans. L’enquête révèle que les signes de radicalisation de ces détenus sont plutôt discrets et évoque la propagation du prosélytisme islamiste à l’intérieur des établissements pénitenciers. Le député de droite préconise des solutions, mais toutes de nature répressive ou coercitive, à commencer par «la création d'unités spécialisées anti-radicalisation pour les détenus de retour du djihad», mais aussi à «la sonorisation des prisons» ainsi qu'au «rétablissement des fouilles». Il suggère de mettre fin à toute forme de «traitement social» des délinquants en dehors de l'enceinte pénitentiaire, qui, selon lui, absorbe la grande majorité du budget de l'administration pénitentiaire. Le député de droite estime ainsi que les «augmentations des effectifs de conseillers d'insertion et de probation», décidés dans le cadre de la réforme pénitentiaire de la ministre actuelle de la Justice, Christiane Taubira, ne permettront pas «d'assurer un contrôle sérieux des condamnés». Il affirme que les crédits seraient mieux investis «s'ils étaient affectés à la mise en place d'un véritable plan de lutte contre la radicalisation islamiste dans les prisons qui restent à bâtir».
R. Mahmoudi