Réfugiés syriens et africains : associations et partis se mobilisent
Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), le Comité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Béjaïa, le Collectif des étudiants et des enseignants universitaires de Béjaïa et le Mouvement démocratique et social (MDS) ont joint leurs voix pour interpeller les pouvoirs publics sur les conditions de vie des réfugiés syriens et africains et réclamer une solution rapide à la question. Dans une déclaration commune, des représentants d’associations et de partis politiques dans la wilaya de Béjaïa ont décidé d’interpeller directement les autorités sur le phénomène des réfugiés qui s’amplifie de jour en jour dans la capitale des Hammadites. Les signataires du communiqué, placardé à travers la ville de Béjaïa, appellent les citoyens à un rassemblement ce lundi à 10 heures devant le siège de la wilaya, pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme «un abandon» dont «sont l'objet ces réfugiés par les pouvoirs publics et d’exiger des réponses appropriées à cette problématique». «L’Algérie a offert l’asile à des réfugiés de guerre, subsahariens et syriens, mais sans mener aucune politique d’encadrement ni de prise en charge, ce qui a créé une situation dramatique pour les réfugiés de guerre et pour la population algérienne», dénoncent les rédacteurs de la déclaration qui relève que «le problème dure depuis des mois et risque d’engendrer des complications graves qui provoqueront des crises au sein de la société». Estimant que ces réfugiés subsahariens et syriens sont «l’expression d’un processus de la déstructuration des sociétés et des nations qui portent préjudices aux valeurs humanitaires et aux droits de l’Homme», ils mettent en garde, à ce propos, contre «les phénomènes dangereux telle que l’exploitation des hommes, des femmes et des enfants qui n’ont aucun statut ni droit».
Amine Sadek