Bernard Emié : «La relation avec l’Algérie n’est égale à nulle autre»
Le nouvel ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié, a remis ses lettres de créance au président Bouteflika hier soir. M. Emié a déclaré qu’il ressentait «une très grande fierté à représenter la France en Algérie, ce pays ami, ce pays partenaire auquel nous lie une si longue histoire partagée». «Pour la France, a ajouté le nouvel ambassadeur, la relation avec l’Algérie n'est égale à nulle autre. Et à la veille du 60e anniversaire du 1er Novembre 1954, je mesure le champ immense qui s’offre à nous pour l’avenir de nos relations.» Bernard Emié a énuméré un ensemble d’objectifs «simples et ambitieux à la fois» qu’il veut mener à terme : «agir dans le droit fil des décisions qui ont été prises par les deux présidents lors de la visite d’Etat du président Hollande en décembre 2012 pour porter au plus haut les relations d’amitié et de coopération ; nous coordonner toujours davantage pour travailler au règlement des crises internationales et régionales qui nous affectent tous les deux, et notamment le Mali et la Libye ; intensifier le partenariat économique pour attirer les investisseurs français en Algérie, mais aussi algériens en France, en co-localisant des activités de production industrielle dans l’intérêt de votre économie et de ce partenariat». Bernard Emié se rendra à Oran dans quelques jours pour participer à l’inauguration par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de l’usine Renault de Oued Tlelat. A la fin de l’année, a encore précisé le nouvel ambassadeur de France, se tiendra le Comité intergouvernemental de haut niveau où le Premier ministre Abdelmalek Sellal sera reçu à Paris par le Premier ministre Emmanuel Valls. Bernard Emié a estimé que les deux pays devaient développer leurs «échanges culturels» et «la place du français en Algérie». Il a également évoqué la nécessité de faciliter la venue des étudiants algériens en France, dont le nombre avoisine actuellement 23 000, et de multiplier les liens humains, «si riches entre nos deux pays». M. Emié a mis l’accent sur la «capitalisation» sur la «diversité et la richesse de la communauté algérienne de France que je salue chaleureusement et qui représente plus de 80% des Algériens qui vivent à l’étranger». Pour l’ambassadeur de France en Algérie, «c’est une grande nouvelle page que nous avons à ouvrir ensemble entre l’Algérie et la France, une page dans laquelle nous devons avoir à l’esprit le passé, mais une page sur laquelle nous pouvons écrire aussi un avenir très brillant».
Lina S.