Un Américain avoue son soutien matériel au Daech

Un citoyen américain, du nom de Donald Ray Morgan, a avoué avoir participé au soutien de la nouvelle transnationale terroriste Daech, appelée également Etat islamique. Arrêté début août à l'aéroport JFK de New York pour possession illégale d'une arme à feu remontant à janvier 2012, cet Américain se rendait à l'étranger avec l'intention de rejoindre une base de cette organisation terroriste en Syrie. Cet Américain a tenté «en connaissance de cause» de fournir son soutien et des fonds, y compris ses «propres services», à l'Etat islamique, dont la création en 2013 en Irak par un ancien détenu de 2004 à 2009 dans une prison de la CIA, suscite encore moult interrogations. Comme cet Américain, de nombreux autres Occidentaux ont rejoint, d’une manière ou d’une autre, cette «multinationale terroriste». Selon un rapport alarmant de l’ONU dont des extraits ont été publiés par le journal britannique The Guardian, quelque 15 000 personnes provenant de 80 pays ont rejoint ces dernières années les rangs de Daech en Irak et en Syrie. Un chiffre «sans précédent» qui inquiète de plus en plus les gouvernements européens et américains. «Depuis 2010, le nombre de djihadistes étrangers présents en Irak et en Syrie est plusieurs fois supérieur à celui des combattants étrangers recensés entre 1990 et 2010, et continue de progresser», souligne le rapport, rédigé par la commission du Conseil de sécurité des Nations unies chargée de surveiller l'activité d'Al-Qaïda. Il a été signalé le départ de «15 000 personnes de France, de Russie, du Royaume-Uni mais aussi d'autres pays qui n'ont pas nécessairement connu des problèmes liés à Al-Qaïda». Ce rapport insiste toutefois sur le danger que pourraient représenter ces «djihadistes » ou combattants étrangers une fois rentrés dans leur pays d'origine, une menace qui a poussé plusieurs pays, comme le Royaume-Uni ou la France, à prendre des mesures pour renforcer leur détection et empêcher leur départ vers l'Irak et la Syrie. Ce qui a créé un état de panique ces les gouvernements européens, c’est la facilité par laquelle cette organisation terroriste recrute dans tous les pays. Le pays le plus touché au Maghreb par les opérations de recrutement au profit de Daech est le Maroc qui compte plus de 3 000 combattants dans ses rangs, suivi par la Tunisie (2 500) et la Libye (1 500). Selon nos informations, il y a très peu d’Algériens qui ont rejoint cette organisation terroriste. Ceux qui l’ont fait sont installés dans d’autres pays européens ou arabes, précise notre source, assurant que leur nombre ne dépasserait pas les 200 personnes.
S. Baker