MDS : «Le sigle FLN doit être restitué au patrimoine du peuple»
Le Mouvement démocratique et social (MDS) a vivement réagi à l’empêchement aujourd’hui du rassemblement citoyen «pour le droit de manifester librement». Pour cette formation politique, il est inconcevable que des citoyens algériens soient embarqués le jour de la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution pour avoir voulu réclamer leur droit de s’exprimer en toute liberté dans leur pays indépendant. «Le pouvoir vient encore d’exprimer de la manière la plus éloquente son caractère despotique en interpellant des dizaines d’Algériennes et d’Algériens venus manifester en faveur des droits et libertés à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale», écrit le MDS dans une déclaration signée par le bureau national. «Aux marcheurs pacifiques, le pouvoir a encore opposé la répression pour défendre un système qui tourne le dos au projet d’une Algérie démocratique et sociale pour défendre avec rage les intérêts des forces liées à la spéculation et à la corruption », a-t-il dénoncé, considérant ainsi cette réaction du pouvoir comme «le prolongement de son instrumentalisation de l’histoire et de la confiscation du sigle du FLN qui devrait être restitué au patrimoine du peuple algérien». Le MDS ira encore loin jusqu’à estimer que «le pouvoir voudrait vider de son contenu révolutionnaire et émancipateur une date symbolique réduite par la propagande officielle à la célébration du système par ceux qui en sont les bénéficiaires ». Cette formation politique, fondée par le défunt El-Hachemi Chérif, dénonce «cette volonté de capter un héritage de la nation afin de contrarier ses aspirations à vivre pleinement dans un Etat de droit démocratique». Le MDS appelle à «poursuivre la lutte pour le droit de manifester et pour une Algérie de justice et de liberté».
S. Baker